Roman de Lily King (lu en anglais -pas (encore?) traduit)
C’est C. qui me l’a passé la dernière fois que j’étais à Paris – et j’ai trouvé que la caractérisation : « taut, witty, fiercly intelligent…. a love triangle in extremis » (NYT) était bien trouvé.
Le roman se trouve déjà dans sa version allemande dans les librairies d’outre-Rhin – et j’espère qu’il est en train d’être traduit en français. Il s’agit du 4e roman de cette auteur, dont la France n’a vu jusque là que « La pluie et le beau temps ».
http://www.theguardian.com/books/2014/dec/24/euphoria-lily-king-review-margaret-mead-new-guinea
J’écris cette fiche de lecture quelques semaines après avoir lu le roman. Le hasard (?) là aussi (comme pour le livre de Don Winslow) m’amuse, puisque un supplément littérature du quotidien Le Monde vient de publier une critique de la bibliographie de l’auteur de « Tristes Tropiques »(Emmanuelle Loyer). Claude Lévi-Strauss était (ente autres) un anthropologue sociale (regroupant l’ethnographie et l’ethnologie). Pourquoi j’en parle ? Puisque l’histoire de l’héroïne du livre de Lily King – Nell – est inspirée par Margret Mead, l’anthropologiste révolutionnaire https://fr.wikipedia.org/wiki/Margaret_Mead.
Ce livre qui est « un tour de force intellectuellement stimulant » (NPR.com) relate le travail des ethnologues/anthropologues américains Nell Stone accompagnée par son mari (Shuyler Fenwick – Fen) et un 3e scientifique (Andrew Bankson), anglais celui-ci. Il se trouvent en Nouvelle-Guinee et vont s’installer dans une tribu (les Tam – ou ce sont les femmes « qui portent les culottes »). A ce moment du roman, Nell était déjà célèbre suite à la publication d’une étude sur la vie sexuelle des jeunes femmes sur Samoa (parallèle avec M. Mead), son mari – un peu goujat sur les bords et frustré – essaie de rattraper la gloire.
Inspirée par la vie de M. Mead (mariée trois fois) Lily King nous concocte une histoire d’amour/haine triangulaire, tout en nous parlant de la vie et du travail d’ethnologues, les débats sur des questions du genre : « Ma présence dans cette tribu ici influe-t-elle sur leur vie, leur perception? » – « Collectionner des items (sacrés ou religieux aussi) ici pour les exposer dans les Musées est-ce bien » (Fen pourrait être un double d’Indiana Jones à la recherche d’un Graal)….
En petites touches impressionnistes parfois, pas mal d’ellipses, Lily King avance et densifie les relations entre les personnages. Avec un mélange stimulant d’enthousiasme, d’observation quasi scientifique et d’expérience(s) et juste le zeste de romanesque qu’il faut + des changements de perspective (du « je » au « elle » ) ou de points de vue (les trois protagonistes ont chacun droit au chapitre…) l’auteur nous fait aimer les personnages, (j’ai souvent transposé cette histoire en oeuvre cinématographique …. c’est un grand plaisir de lecture qui apprend et donne envie de lire des livres de M. Mead.
NATIONAL BESTSELLER
WINNER, KIRKUS PRIZE FOR FICTION 2014
WINNER, NEW ENGLAND BOOK AWARD FOR FICTION 2014
FINALIST, NATIONAL BOOK CRITICS CIRCLE AWARDS 2014
NEW YORK TIMES BOOK REVIEW, 10 BEST BOOKS OF 2014
TIME, TOP 10 FICTION BOOKS OF 2014
NPR, BEST BOOKS OF 2014
WASHINGTON POST, TOP 50 FICTION BOOKS OF 2014
AMAZON, 100 BEST BOOKS OF 2014, #16
PUBLISHERS WEEKLY, BEST FICTION BOOKS OF 2014
OPRAH.COM, 15 MUST-READS OF 2014
Contente que tu parles de ce livre car c’était aussi mon coup de coeur de l’été 2015 !
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Salut Jocelyne – Normal que tu l’a lu celui-là, non ? Avec ta spécialité !! Content pour ton coupe de cœur et surtout pour ton passage sur non blog et mes bafouilles !
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