Beaucoup de tact et de pudeur pour un sujet aussi grave et delicat – la décision de mettre fin à une vie condamnée (-sans passer par la case « soins palliatifs ») …en Suisse.
Autres thèmes traités – en sous-jacent : le manque de communication entre une mere et son fils (qui sort de prison), et qui vivent de nouveau ensemble sous le même toit (« c’est chez moi » dit la mère qui traite (parfois) son fils comme un sale gosse qui dérange sa tranquilité)
Helene Vincent – maitesse, on dirait même une enceinte (rigide) de béton de ses emotions, tout en laissant paraître une fragilité qui prend à la gorge. (et qui parfois souhaiterait sortir de cette froideur affichée…) Vincent Lyndon avec sa presence taciturne, une violence retenue, ses silences et son incapacité de « dire » tout simplement….
La tournée de promotion du film de Stéphane Brizé (« Je ne suis pas là pour ête aimé », « Entre adultes », « Mademoiselle Chambon ») était axée sur l’euthanasie. Pour moi, spectateur lambda, le thême central du film est la diifcile relation entre le fils et sa mère (et accessoirement le chien – élément par qui passera la communication – et un voisin [Olivier Perrier] – j’ai craqué la 1ere fois au moment ou la mère dit au-revoir au voisin).
Jamais lourd – le film réussit à un tapise merveilleux d’émotions en melant tous ces sujets. Longs plans séquences, silences, belle musique (extraite entre autres du film « Assasination of Jesse James » – Nick Cave)…..
Il y a juste une chape de tristesse dont on arrive difficilement à se débarrasser (vu que le film renvoit à des sujets essentiels…) – j’ai pleuré – à deux reprises – comme une madelaine – malgré l’attendu de certaines scènes…juste un peu « heurté » par le caractère « académique » des séquences chez le médicin et de la visite de l’association à la maison…
Libé dit tout à fait autrement:
Le cinéaste a de toute façon tendance à confondre les accents de vérité
et le folklore des bons sentiments. Chaque plan semble mitonné aux
petits oignons du détail qui tue et nappés de silences qui en disent long » http://next.liberation.fr/cinema/2012/09/18/poison-pane_847188.
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A méditer : La question du représentant de l’association qui permet le suicide assisté : « …alors question, votre vie a été belle? » – silence, hésitations, mains nouées…. « Je ne sais pas….. mais, c’était ma vie…. »
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