Un beau petit (premier) film d’une Française aux Etats-Unis (en VO svp !!) avec un Matthias Schoenartz jouant magnétiquement au gros dur solitaire au cœur (bientôt et progressivement) tendre… on marche à donf’ surtout dans un paysage de rêve (le Nevada de nos chers néo-Western – on dirait le paysage des « Misfits »).
Un beau petit (1er) film tout simplement, avec ces petites faiblesses, un Matthias Schoenartz magnétiquement en gros dur au cœur (peu à peu sensible) . Il joue un prisonnier genre taiseux qui passe de centre d’emprisonnement à un autre (et se trouve souvent en cellule d’isolation). Par un concours de circonstances, il va devoir/pouvoir s’occuper de chevaux sauvages (dont on apprend au cours des 1eres minutes du film qu’il y en a encore plus de 50.000 en liberté et qu’on en capture une partie chaque année – soit pour les tuer, soit pour les faire « domestiquer » (parfois sous la houlette de prisons) et vendre ensuite au patrouilles des frontières, la police sur cheval etc…) .. Lui qui a aucune expérience avec les chevaux….
Le « sauvage » qu’il est devra/va donc s’occuper d’un autre « sauvage » et « indomptable » et il découvrira à travers le lent processus d’apprivoisement (mutuel) « sa part d’humanité ». Ce côté « rédemption » et/ou « pardon » pourrait, sur le papier rebuter plus d’un, mais il faut convenir que Matthias Schoenartz (qu’on a déjà vu dans des rôles comparables) sait y faire pour nous passer ce beau parcours.
Laure de Clermont-Tonnerre, la réalisatrice, rajoute à la description parfois limite documentaire (et donc empreinte d’un réalisme fort) une petite intrigue autour d’un co-détenu caïd sur les bords ainsi que 3 « intermezzos » sous forme d’entretien avec/visites de la fille (enceinte) de notre dur à cuire. Elle en a gros sur la patate mais doit constater, comme nous, que son papounet change au contact de « son » animal. Et tout cela sans tire larme, sobre, comme l’est le jeu sensible sous le masque empreint de mutisme de M.S.
De plus, le tout est rendu en 1h30 sans graisse, avec qqs moments cinéma (la chasse des mustangs, la nuit de tornade – et les chevaux réfugiés dans la cuisine de la cantine de la prison….) – J’ai passé un très beau moment.
PS – Au même moment (j’y suis allé seul) d’autres amis ont vu « La femme de mon frère » (Monia Chokri) – 1h57 – et personne n’a aimé le côté verbeux soûlant de ce film à sketchs… Raison de plus pour moi de me réjouir de « ma sortie » en solitaire.
!
Prévu pour moi le 9, je sais que je vais aimer, tous les ingrédients pour moi !
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je pense – les ingrédients sont là … et si j’étais une femme je craquerais pour M.S…..
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et je rajoute que ton article est très beau
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Hah …. je viens par ailleurs écrie ma fiche de lecture du dernier Padura (avec un lien vers ton blog – sera publié vendredi…. j’ai pris de l’avance puisque je travaille trois jours chez un client et m’ai organisé une journée « tampon » pour attaquer bien les journées qui risquent d’être éreintants (interprétariat + traduction dans la foulée) Besitos – J’espère que tu vas (à peu près) bien !
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Oui, ça va ! Merci !
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J’y vais demain, impatience…!
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