Le nouveau nom (L’amie prodigieuse II)

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Encore un auteur sur lequel je suis revenu. Je n’étais que moyennement convaincu de « L’amie prodigieuse » (I), mais M. m’a convaincu à l’issu de notre dernier Club de lecture que celui-ci devrait davantage me plaire que le tome I. (toujours traduit par Elsa Damien).

Et en effet, cette plongée dans Naples dans les années 60 finissantes, vue et relatée par une fille d’une vingtaine d’année m’était plus « proche » que les « aventures » de deux adolescentes.

De plus, la position de Naples dans le tissu italien (par rapport à Milan et Pise p.ex.), les rapports sociaux  (ahh ce poids du déterminisme social !) et la difficulté de se faire une place étaient mieux rendus que dans le premier tome.  C’est toujours Elena Greco qui raconte (parfois avec « l’aide » des carnets de Lila Cerullo – pour remplir les espaces blancs dus à leurs séparations).

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Dans ce tome, Elena va réussir à poursuivre ses études (et partir à Pise – pour s’éloigner aussi des siens et de son milieu); Lila, mariée va rester « indomptable » malgré les coups qui pleuvent de la part de son mari (qu’elle n’aime pas) – c’est d’ailleurs frappant de voir de la part des femmes napolitaines de cette époque la « docilité » par rapport aux maris qui donnent des coups… De plus, on va passer pas mal de temps à Ischia aussi et accompagner – un peu plus tard Elena lors de ses premiers pas dans le monde de l’Edition….et voir le naufrage du mariage de Lila – et son « idylle » avec l’homme sur lequel Elena avait jeté son dévolu…. (vive les histoires triangulaires et émois volcaniques).

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Ce 2e (sur 4) tome d’une saga est finalement un savant mix de roman d’apprentissage (dans toutes ses formes), de saga familiale aussi, une photographie moins sépia qu’il paraît de la situation sociale, économique et politique de l’Italie des années 60, réflexion parfois (entre les lignes et les lectures et rencontres de Elena) sur la société (italienne/européenne) en devenir. Mais c’est surtout une approche des voies que peut prendre l’émancipation de la femme, une réflexion sur l’amitié, l’amour, les tsunamis et tourments des sentiments…  tout en restant une saga italienne Balzacienne (j’exagère, mais quand on voit le fourmillement de personnages et la description des comportements….).

Je dois avouer que l’écriture rend légèrement accro et ce qui est finalement fort aussi que c’est jamais eau de rose ou larmoyant jamais empreint de pathos non plus… – Je suis sur et certain que je vais l’année prochaine retrouver (en poche ) le tome 3 Celle qui fuit et celle qui reste. Dans l’espoir de retrouver de (très) belles pages comme ce livre en offre souvent….

 

 

 

 

 

 

A propos lorenztradfin

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2 commentaires pour Le nouveau nom (L’amie prodigieuse II)

  1. Elisa dit :

    Bon je n’avais pas non plus bien accroché au premier, je vais peut-être me laisser tenter par ce deuxième opus… Merci pour la chronique 🙂

    Aimé par 1 personne

  2. lebouquinivre dit :

    Beaucoup de monde dans mon entourage me dit du bien de cette trilogie que je compte bien lire!
    A voir si je partagerai ton avis sur le premier tome!

    J’aime

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