Deux films, l’un dans le cadre de mon soutien au cinéma français (tzz) « Mon crime » (Ozon), l’autre venant de la perfide Albion (Sam Mendes).
Après « American Beauty », « Skyfall », « Les Noces rebelles » ou encore « , « Les Sentiers de la perdition » (revu récemment à la TV) et « 1917 » Sam Mendes nous propose (avec l’aide appréciable du directeur de photographie Roger Deakins (on dirait un photographe !) un beau film d’une beauté plastique formidable avec en plus un portrait de femme (bi-polaire) sublime et mélancolique (Olivia Colman – dans un rôle qui m’a rappelé sa composition dans « The lost daughter » – elle est forte pour jouer le « non-dits » ) dans une histoire d’amour assez improbable mais qui fonctionne pour le spectateur. La « responsable » d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise, compose sa vie entre solitude, assaut sexuels de son patron (Colin Firth) et une santé mentale fragile (sous médocs). Un nouvel employé (Stephen, noir) qui souhaite trouver un moyen pour faire des études, loin de cette petite ville (on y n’aime pas trop les noirs). Les deux se rapprochent peu à peu, deux solitudes qui se joignent au sein d’une équipe d’employés (le projectionniste – Toby Jones) , les autres aides…) qui forment quasiment une famille.

Belle musique, une photo splendide (je l’ai déjà dit), un entrelacement de sujets divers (vie dans un petit village, solitude, racisme, la violence, le cinéma comme porte vers la vie, abus sexuel, paternité….) – ce qui est pour moi le seul b-mol relatif de ce film, dont les fils narratifs me semblent parfois un peu trop « artificiels » – petite Madeleine que je suis j’aurai préféré une exploitation plus profonde de la relation de Hillary et Stephen – … c’est en tout cas un très beau moment de ciné (avec en plus le côté nostalgique de voir encore des changements de bobines…)

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Synopsis de allociné :
Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…
Petit film malin, parfois drôle et fantaisiste (avec en prime une floppée d’acteurs inspirés et une Nadia Tereszkiewicz – que j’avais « découvert » dans le film de – tout simplement crève-l’écran. Ozon a fait un travail formidable d’adaptation d’une pièce de théâtre des années 30 – par adaptation je dis aussi mise au goût d’aujourd’hui, à savoir le temps du me-too, féminisme, avec des pics bien ressentis). Je ne suis pas un fan (inconditionnel) de Ozon, mais il a fait un bon travail qui rappelle bien les comédies américaines des années 30/40.

On sort souriant de ce film – qui fait oublier le 49.3 et d’autres sujets (plus graves encore) – et je vous conseille de lire la critique de ce film par Le Tour d’écran (princecranoir) – il parle mieux que moi des deux films traités ici
Tu en parles déjà très bien. D’ailleurs, en te lisant, j’ai une folle envie de les revoir tous les deux.
Je me permets d’ajouter à la liste des conseils le formidable documentaire de Laura Poitras « Toute la beauté et le sang versé ». Chronique à venir ce week-end. 😉
Grand merci pour les liens.
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J’ai essayé de voir « empire of light » le week-end dernier, on est partis au bout de 25mn, trop de clichés et de guimauve au goût de mon compagnon… pourtant je gardais un bon souvenir d' »American beauty » mais c’est déjà ancien…
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eh ben …. clichés (j’accorde) pour la « guimauve » (ça se discute) – mais en effet, de gustibus non disputandum est….que le prochain choix de film sera meilleure pour toi (ou pour vous deux)
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Tout le monde parle de Nadia, perso, j’ai préféré, et de beaucoup, Rebecca Marder!
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Il parait qu’elle est formidable dans « les grandes espérances ». A mon goût elle captait moins bien « la lumière » que Nadia….(et pourtant, je ne suis pas un « fou des blondes » ).
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