
Copyright Dargaud – Catherine Meurisse
Une fois n’est pas coutume je vous parlerai aujourd’hui de BDs.
L’un avec le texte de Alexandre Dumas (!) avec des peintures, dessins ainsi qu’un lettrage de Catherine Meurisse.
Les Editions Dargaud le présentent ainsi :
Alexandre Dumas, qui se disait « frère des peintres », raconte les souvenirs qui ont marqué son amitié avec Eugène Delacroix. D’une anecdote à l’autre, les tempéraments de l’immense artiste et du grand romancier se révèlent, un portrait de leur époque se dresse, les combats au nom de l’art surgissent. Catherine Meurisse s’invite dans cet hommage et en offre une adaptation toute personnelle. Le but espéré de cette causerie ? Que la fougue de Delacroix et la verve de Dumas soient une fête pour l’œil et pour l’esprit !
Beau texte d’Alexandre Dumas – il a appelé ça une « causerie » – née dans le cadre d’une exposition avec plus de trois cents toiles de Delacroix, un an après le décès “de ce peintre étrange, plein de défauts impossibles à défendre, plein de qualités impossibles à contester, qui sauta par-dessus le talent pour arriver au génie, et pour lequel, amis ou ennemis, admirateurs ou détracteurs, peuvent s’égorger en toute conscience, car tous auront raison, ceux-ci d’aimer, ceux-là de haïr.”
Alexandre Dumas y mêle un peu de biographie, des souvenirs personnels aussi et des apartés pour nous dire ce qui l’attire dans cet univers de Delacroix, homme de combats et vainqueur d’enfance qu’il appelle accidentées.
“Delacroix met relativement moins de temps à exécuter un tableau qu’à préparer sa palette. Son tempérament est fougueux, et il peint avec la rage de son tempérament. Une fois le pinceau à la main, rien ne le distrait plus. Il devait sortir ? il sortira demain. Il a faim ? il mangera plus tard. Son pouls bat cent fois à la minute ; tant mieux, son tableau aura la fièvre. Il se tuera à travailler ainsi.”
Et c’est exactement ainsi que C. Meurisse semble exécuter certains de ses illustrations.
Bel entretien avec C. Meurisse :
https://www.actuabd.com/Catherine-Meurisse-Delacroix-Ed-Dargaud-Delacroix-c-est-la-liberte
TOUT SEUL (Chabouté)
Un homme – hideux (et je pèse mes mots – vit seul (en fait depuis sa naissance) dans un phare – isolé du monde – ravitaillé une fois par semaine par un chalutier dont le capitaine a fait une promesse en ce sens aux parents du rejeton, avant leur mort.
C’est à travers un dictionnaire (en jouant le jeux préféré des traducteurs : pointer à l’aveugle sur une définition et commencer à partir de là un « voyage » à travers le monde et les mots) et quelques objets que la mer apporte qu’il s’imagine le monde extérieur. Mais qui n’est pas, vos vos en doutez, ainsi en « réalité ».
Voyez p.ex. comment il s’imagine les « confettis »

Et là, il pense aux « papillons »

…je vous laisserai découvrir la « pluie de balles » et autres « mots » du monde….
Dessins à découpage cinématographique – magnifiques. Qui n’a pas besoin de bcp de mots. C’est une sorte de « livre muet » qui vous transporte ailleurs, dans un beau conte.
Tout seul est un de mes romans graphiques préférés. C’est très beau.
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Delacroix vu par Dumas, c’est un programme qui ne manque pas d’attrait, surtout quand ton article nous sert de guide.
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Delacroix et Dumas ça pourrait me plaire–toute cette période romantique est assez magnifique–par contre les illustrations ne semblent pas très proches de Delacroix, c’est curieux.
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