Encore un roman de Victor del Arbol me diriez-vous …. mais quand on aime on ne compte pas…
Présentation de l’Editeur (Actes Sud/ Babel)
En ce rude hiver 1941, une femme élégante arpente les quais de la gare de Mérida au petit matin. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train pour Lisbonne partira sans elle, qui vient de disparaître pour toujours. L’enfant rentre seul chez son père, obnubilé par le sabre qu’un homme vient de lui promettre.
Des années plus tard, une avocate envoie sous les verrous un inspecteur jugé coupable d’une bavure. Elle ne sait pas qu’elle ouvre ainsi une terrible boîte de Pandore, libérant quatre décennies de vengeance et de haine dont elle ignore tout et qui pourtant coulent dans ses veines.
Se jouant d’un contexte historique opaque, de l’après-guerre espagnol à la tentative de coup d’Etat de février 1981, La Tristesse du Samouraï est un intense thriller psychologique qui suit trois générations marquées au fer rouge par une femme infidèle. L’incartade a transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel.
Lu dans la version poche Babel noir – Traduit par l’excellent Claude Bleton – Roman qui a reçu le prix du Point du polar européen.
Roman dense avec des allers-retours entre différentes époques (Barcelone en 1981, 1976 et 1955, Mérida, en 1941, le front russe…., un épilogue en 1982) dans lequel « les innocents paient pour les coupables » sachant que finalement « personne n’est jamais complètement innocent ».
Une femme (Maria) se trouve avec un cancer à l’hôpital – on est en 1981)…., du cancer on en vient à une séquestration, à des humiliations pour passer aux maltraitances, mutilations, viols, ah oui un suicide aussi, des meurtres…. eh ben, il est bien noir ce roman, et complexe aussi (mais, grâce à l’habilité de l’auteur, le lecteur ne se perd pas dans ses intrigues alambiqués et – disons le sans gêne – truffé de personnages plus grands que la vie, avec un biais vers une exagération et limite caricature pathétique. « Dieu m’est témoin que je te rendrai au centuple le mal que tu nous as fait à tous. »
J’ai bien aimé ce « puzzle » historico-sanguinolent » – avec ses psychopathes, victimes et bourreaux….
Comme tous les romans de cet auteur c’est un good read – parfait pour la période que nous traversons (Netflix sera content d’en faire une série en 6 épisodes), même s’il ouvre hyper-grand une fenêtre sur la face sombre des êtres humains.
Efficace, mais, pour moi pas le meilleur de Victor del Arbol dont on vient de sortir maintenant le tout premier roman écrit par lui ….
Du sombre, du violent, pas la part la plus amène de la nature humaine, voilà qui raccorde avec mon humeur du moment. Je le note dans mes tablettes.
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