Un film de Marco Bellocchio
avec Pierfrancesco Favino, Maria Fernanda Candido et Fabrizio Ferracane
Résumé
Au début des années 80, la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble.
Tommaso Buscetta, membre de Cosa Nostra, fuit son pays pour se cacher au Brésil.
Pendant ce temps, en Italie, les règlements de comptes s’enchaînent, et les proches de Buscetta sont assassinés les uns après les autres.
Arrêté par la police brésilienne puis extradé, Buscetta, prend une décision qui va changer l’histoire de la mafia : rencontrer le juge Falcone et trahir le serment fait à Cosa Nostra.
Eh ben, « ça c’est du cinéma……!!! » (exclamation d’une personne de notre groupe en sortant du film)…. Du Cinéma de 2h31, mais quasiment pas de temps mort.
Certes, ça débute un peu dans le genre « Le Parrain », avec une fête (Festino di Santa Rosalia – la sainte patronne de Palerme) – occasion de passer d’un personnage à l’autre, laisser paraître par des regards des inimitiés – avec un côté « déjà vu » (puisque Coppola l’a bien ancré dans ma/nos mémoire(s) ce type d’approche) … mais pour nous entraîner ensuite dans une épopée loin de toute fiction…
Sur la base des témoignages de Tommaso Buscetta donnés au juge Falcone (ici Photo – historique – de la sortie de Buscetta de l’avion du Brésil lors de son extradition à l’Italie – c’est par ailleurs à partir de ce moment que le film devient vraiment passionnant),
témoignages qui vont par ailleurs permettre l’ouverture d’un « maxi-procès » : 474 accusés ; 360 condamnations, dont 19 peines à perpétuité ; 2 665 années de prison cumulées par les condamnés…. procès qui constituera un bon bout de ce film-« opéra » (on entend « Nabucco » au bon moment). … et pour ceux qui se rappellent encore : la mort du juge Falcone a été bien réelle (aussi) en 1992 : Six cents (600!!) kilos d’explosifs placés dans un tunnel d’évacuation des eaux situé sous l’autoroute !!
Un film qui embrasse donc plusieurs décennies (des premiers « boulots » pour la Mafia à 16 ans jusqu’à l’exfiltration, vers les USA ou Buschetta va errer de planque à planque, ‘la mort aux trousses’, ‘la peur au ventre’ jusqu’à sa mort dans une banlieue américaine, seul, tristement….) avec au centre le regard/des regards – aussi ben celui entre les protagonistes que celui du spectateur…. ! (Newstrum – dont j’ai ‘kiffé’ la critique le dit ainsi (extrait) :
Aucun de notre groupe a trouvé le temps long (et pourtant il y en a parmi eux qui ont du mal avec des films de plus de 1h40….)
Le « dernier » film que j’avais vu de Bellocchio était « Vincere » (en 2009 !) qui m’avait laissé un fort souvenir. 10 ans après, et incité par la vision du Traître j’ai laissé tomber un soir tard mes livres (d’une PAL hénorme) pour voir sur ARTE (en replay) l’excellent « Les Poings dans les poches » (en mode restauré et un noir et blanc ‘Armani’ éblouissant) – film autrement plus dérangeant et fort dans la veine d’un « Famille je vous hais » (avec une belle figure féminine jouée par la belle Paola Pitagora). Je vais essayer de rattraper les autres films de lui …. (c’est un très très bon narrateur en images… !)
Je vais le voir la semaine prochaine. Article convaincant
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Quelle magnifique chronique ! Elle dit bien les formidables qualités de ce récent film de Bellocchio, mais elle dit beaucoup aussi sur l’œuvre de cet artiste majeur du cinéma italien.
Je brûle de voir ce « Traître » mais au vu de mon emploi du temps, l’espoir s’amenuise. Rien n’est jamais perdu pour rattraper les chef d’œuvre.
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Rien n’est perdu….. en effet… ! Que ton emploi du temps soit au moins satisfaisant pour toi. Les chefs-d’œuvres ( terme peut-être pas tout à fait adéquat pour le Traître…. c’est l’avenir qui le nous dira !) Bon courage agenda-esque !
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Merci pour la citation de mon article ; je ne sais pas s’il apparait clairement que c’est une citation pour qui ne clique pas dessus, cela dit ! 😉
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Ah si, tu me cites, pardon (j’avais eu l’impression en lisant rapidement hier que ce n’était pas le cas) !
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vaut mieux de citer, puisque les « clics » sont (malheureusement) rares – au moins chez moi…
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