Dernier lu de la liste des 10 livres du Prix Livre Inter 2019.
Présentation de l’Editeur (P.O.L.)
Ce roman sur la fracture des êtres, des cœurs et des continents, est né d’un haut-fond situé au milieu de la mer du Nord, le Dogger Bank. Il y a encore 8000 ans, avant d’être englouti, c’était une terre émergée, habitée, une île presque aussi grande que la Sicile. Les archéologues lui ont donné un nom : le Doggerland.
Ce territoire mystérieux, Margaret, géologue, l’a choisi à la fin des années quatre-vingt comme objet d’études, quand elle aurait pu suivre la voie des exploitations pétrolifères. Comme Marc Berthelot qui a brutalement quitté le département de géologie de St Andrews, et Margaret, pour une vie d’aventure comme ingénieur pétrolier sur les plateformes offshore. Calant son rythme de vie sur celui du baril de Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord, dont les cours enchaînent les envolées et les effondrements.
Vingt ans après leur rencontre, Marc et Margaret sont invités à un congrès à Esbjerg, au Danemark. Ils pourraient décider de faire le choix de se revoir. Mais la veille au soir, le 5 décembre 2013, la Grande-Bretagne est placée en alerte rouge. La tempête Xaver, requalifiée en ouragan, déboule sur l’Europe du Nord. On suit avec fascination sa montée en puissance. En même temps qu’elle réveille les fantômes du Doggerland, elle ranime les souvenirs d’il y a vingt ans, ravive les choix des uns et des autres, et met en question les conditions extrêmes de développement des plates-formes pétrolifères, des parcs éoliens, de l’exploitation toujours plus intense des ressources naturelles…
On dit que l’histoire ne se répète pas. Mais les géologues le savent, sur des temps très longs, des forces agissent à distance, capables de rouvrir de vieilles failles, ou de les refermer.
Voilou, le fameux Doggerland que Margaret a chois comme objet d’Etudes et ou Marc travaille pour des Compagnies pétrolières. Elisabeth Filhol nous n’épargne rien de cette partie de notre globe… j’ai toutefois eu un peu de mal à partager sa « passion » au-delà de la métaphore (une fois ça va, deux fois, pour moi , c’est déjà (presque) trop). S’ajoute à cette métaphore une autre, la chère tempête Xaver ( du 4 au 7 décembre 2013 – comme « enveloppe temporelle » du roman) avec ses rafales de plus de 150 km (et déclenchant une surélévation du niveau de la mer). Il faut dire, E.F. sait décrire des tempêtes et catastrophes (du mésolithique) et la crise écologique (en cours/à venir)… Elle fait cela avec une (très) belle plume, avec parfois des phrases un peu (trop) longues (deux pages)… mais avec une bonne utilisation des virgules….
Strates (pas seulement géologiques), tensions (en sous-sol ou du côté psychologiques) et forces (des vents et d’attraction)…. quand E.F. évoque la géologie et/ou les forces de la nature elle (sur-)charge les métaphores – elle dit par ailleurs dans un entretien avec Diacritik.com (entretien par ailleurs fort intéressant) :
…. et à la fin je me disais : Tout ça pour ça…..
J’ai aimé les premières 20 pages, aimé aussi les 50 dernières – et, je rougis, mais c’est comme ça, j’ai souvent lu – très, très vite, avec une vitesse de lecture dépassant les 150 mots/minutes- quelques passages par trop géologiques ou mésolithiques…
Et je paierai une btl de champagne à (?) si ce livre aura le Prix du Livre Inter cette année... Je suis resté en-dehors, parfois subjugué par la force évocatrice de la langue, mais rebuté aussi parfois par des des descriptions (d’appartements/vêtements/accessoires dont je ne voyais finalement, aveugle que j’étais, pas trop la finalité, le pourquoi…..sauf peut-être pour les dernières 75-50 pages, lors des retrouvailles de Marc et de Margaret après 22 ans….
Sorry de ne pas rendre plus justice au travail de Elisabeth F…..
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