Période très chargée (bcp de travail) + un voyage en Allemagne & une phase de garde de « chics-oufs » – d’ou mon silence tout relatif dans le net….
Belle détente cependant avec ce beau petit film « miroir » sympa.
« El Amor Menos Pensado » (que je traduirai à peu près comme « L’Amour le plus improbable » – ou en anglais « Unexpected love » ) – ce titre a quand-même plus de classe que « Retour de Flamme » qui nous dévoile dès l’entrée dans la salle qu’il y aura un happy-end.
Marcos et Ana – lui enseignant (université), elle cadre marketing. Leur fils part pour des Etudes (et une période sabbatique) en Europe (et le Monde) – Syndrome du « nid vide » aidant, les deux (presque cinquantenaires) – un beau couple
qui semble rayonner par une entente et complicité tendre forgée depuis une vingtaine d’année de vie commune….- Le départ du garçon va introduire du vermouth dans cet « idylle » basée, on le comprend peu à peu, aussi sur une accumulation de souvenirs partagés…. et dont le ciment ( l’amour/désir/ projet commun – à part devenir grand-parents…?!) s’est effrité. Etant des personnes droites dans leur bottes ils décident de se séparer…. (fin de la 1ere partie du film, constellé de dialogues dont chacun (qui a une vingtaine – ou plus – d’années de couple dans les pattes) pourra entendre des bouts/moments vécus/entendus.
Suit une 2e partie » classique » de comédie amèrement /ironiquement drôle de la manière dans laquelle les deux (de nouveaux) célibataires vivent leur « liberté ». Il y a les scènes mille fois vues dans les comédies américaines et françaises… mais aussi quelques autres plus surprenantes et drôles….
La 3e partie sera construite autour du lent rapprochement entre les deux protagonistes, et l’évolution de qqs personnages secondaires (esquissant d’autres modes de (re-)vivre ou de modes Carpe Diem-esques…) – avec une belle finale farpaite pour des romantiques (je vous jure, cela n’est pourtant pas « miel-miel »).
Ce n’est en effet pas dégoulinant parce que les acteurs (Mercedes Morán et Ricardo Darín* – ce dernier pour moi inoubliable dans « Dans ses yeux » de Campanella)
sont touchants et font oublier que (cinématographiquement parlant) ça ronronne un peu, est un peu trop long dans la 2e partie, mais quelle tendresse (et délicatesse) vis-à-vis des personnages ….
Et attention, ne pensez pas de voir, comme la pub veut nous le faire gober que c’est une comédie …. il y a certes des rires/sourires – le public au « Mélies » a bien marché (mes amis aussi) – mais il y a tant de questionnements existentiels et une trame plutôt « dramatique » (malgré la fin « heureuse » genre Grant-Hepburn).
Je pense que le film ne plaira pas trop aux d’jeunes, mais quand on a (presque) 65 ans et une longue vie de couple (qui souhaite rester « vivant » derrière soi…. je ne peux citer que Le Monde qui termine sa (bonne) critique ainsi :
« Moins que la déliquescence d’une union, c’est la crise existentielle qui saisit les deux protagonistes, à la cinquantaine, qu’interroge le film de Juan Vera. « Que nous reste-il d’exceptionnel à vivre désormais ? », se demandent Marcos et Ana, peu de temps après que leur fils a quitté le nid. Cette quête à vouloir se sentir vivant, alors qu’ils craignent l’ennui, fournit un sujet que le réalisateur s’applique à autopsier à chaque étape de leur expérience, avec la même intelligence qu’il donne à ses personnages. Retour de flamme est un film qui prend le temps. Au risque parfois de provoquer une certaine impatience. La même qui saisit les individus quand l’âge les pousse à vouloir accélérer. »
Eh bah si, il a plu à une djeuns ! 20 ans et je me suis régalée :p
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je l’avais lu… mais ne connaissant pas ton âge…. ! Merci pour le sourire !
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