My Ladies Rock

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My Ladies Rock – Chorégraphie de Jean-Claude Galotta à la MC2 de Grenoble

« My » = « mon interprétation/ma lecture de… »

« Ladies Rock » = quelques grandes voix féminines du rock des 60-70-80th (les défricheuses du rock, les combattantes et/ou guerrières » (le programme dixit).

Avec des amis (on était à 8) une soirée qui a plu à presque tout le monde d’une manière ou l’autre.

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D’après L. et moi la grammaire de la danse était trop « sage », répétitif – à part quelques mouvements d’ensemble et/ou deux « pas de deux » notamment avec Lilou Niang, une danseuse d’une sensualité époustouflante….

Lilou Niang

Une belle série musicale de Brenda Lee à Aretha Franklin en passant par Nina Hagen, Patti Smith, Marianne Faithfull, Lizzy Mercier Descloux, Nico etc… pour finir avec Nina Turner…

Il faut bien le dire, la musique n’a (presque) pas pris de rides…. et a réveillé pas mal de souvenirs (au moins dans mon cas)… tandis que la danse ne m’a pas enthousiasmé (je dois vraiment avoir un problème avec ses chorégraphies – ahh ces bras levés et tendus (sans grâce dans des mouvements souvent assez saccadés) – et que dire des scènes de kamasutra simulées (« le cheval infernal » & « le singe ») pour souligner encore le côté libération de femmes… hmmm! Ce qui s’est rajouté aux textes illustratifs sur l’importance des femmes….

Sur 8 on était donc 6 d’avoir passé une « excellente soirée qui n’a pas durée assez longtemps »…. toutefois on était tous d’accord que la musique donnait envie a) de danser, b) de se replonger dans la musique des 60th…

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PS Mon ami L. me le rappelle à l’instant : « j’ai vu de la créativité. Dans un dernier élan Monsieur Gallota nous a offert 5 minutes d’imagination et de fraîcheur ! Viva Pontcharra ! Le groupe portait un nom révélateur ? Nextape.  » En effet, en 5 minutes ce groupe de Hip-Hop invité par M. Galotta a offert humour et créativité.

Libération en a parlé aussi du spectacle donné au Rond Point à Paris et livre un peu une « autre » explication à mes bafouilles.

Libération :

My Ladies Rock, deux ans après My Rock construit autour de 13 morceaux phares et autant de vignettes chorégraphiées, poursuit avec les mêmes principes. L’homme a de la suite dans les idées, ayant compris entre-temps que «les femmes avaient exercé une influence sur cette musique plus grande encore que ce que je croyais», dit-il dans l’interview qui tient lieu de notes de programme. S’ensuit une succession de tableaux illustrant la part féminine dans le rock, d’après la vision du maître de cérémonie dont la voix donne le diapason à la manière de fiches Wikipédia, tandis qu’en toile de fond s’affichent des clichés de ces rockeuses. Wanda Jackson, Brenda Lee, pour commencer par les pionnières, celles qui «n’y sont pas allées avec le dos de la guitare» (sic).

Le dispositif va se répéter pour d’autres, dans un monologue pédagogique qui laisse peu d’espace à la suggestion. Ça n’est pas l’enjeu de tels ébats, dont on perçoit trop vite les ficelles : chaque chanson va générer une chorégraphie parfaitement raccord avec les lieux communs qui lui sont depuis des années associés. Torpeur mélodramatique pour Sister Morphine de Marianne Faithfull, élans sensuels pour Baby I Love You d’Aretha Franklin, reine de la soul dont on se demande au passage ce qu’elle fait dans cette histoire de rock. Ce n’est pas la seule : Joan Baez est ainsi convoquée pour chanter Swing Low, Sweet Chariot, autrement dit du negro spiritual par l’une des voix du folk ! En revanche, pas une trace de celles qui peuplent le rock depuis vingt-cinq ans. Passons.

Aucune mise à distance ici, la scénographie colle à l’excès à l’objet dans un naturalisme illustratif : quand vient l’heure de Nina Hagen, on laisse voir un sein percer sur fond de résilles trouées ; pour Siouxsie, le look gothique est de rigueur ; pour Janis Joplin, tout le monde se drape façon hippie. Tout est conforme à l’image communément admise, rien n’est laissé à l’imaginaire. A force de vouloir démontrer plus que de juste montrer, quitte à enfiler les évidences textuelles et contextuelles, le chorégraphe parvient même à masquer la qualité des danseurs : de beaux mouvements collectifs, mais aussi des solos, duos… On ne voit plus que les limites d’un tel exercice qui, dans un zèle opportuniste, se termine par un rappel sur la place des femmes dans nos sociétés, juste après la version de Proud Mary par Tina Turner. Sans mentionner que celle-ci fut battue par son mari Ike Turner. Pas sûr que le public de scolaires – présent aux côtés d’un autre, bien plus âgé – le sache, et tant qu’à tout dire, pourquoi faire l’économie de cette histoire ? Non, décidément, rien ne va dans cette chorégraphie.

A propos lorenztradfin

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Un commentaire pour My Ladies Rock

  1. CultURIEUSE dit :

    Géniale cette vidéo de Nina! Quel organe vocal et quelle présence!
    Pour la danse…il y a tellement de propositions, que l’on ne sait jamais sur quoi on va tomber. La musique sauve tout.

    Aimé par 1 personne

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