Un week-end à Vienne ? N’oubliez pas de passer au Leopoldmuseum dans le quartier des Musées
Au programme cet automne :
Egon Schiele – Die Jubiläumsschau (Reloaded) (jusqu’au 10 mars 2019) et (encore jusqu’au 4.11.2018 Gustav Klimt (Jahrhundertkünstler)
2018 c’est l’année de la mort de Egon Schiele.
L’exposition se structure en 9 salles avec des thématiques différentes (la mère, Moi-Je, Paysages, les femmes, le spirituel…etc). Les œuvres exposées (une partie des dessins/aquarelles se trouve actuellement à Paris dans le Musée Vuitton en compagnie de Basquiat) « dialoguent » avec des œuvres sélectionnées de Louise Bourgeois, Tadashi Kawamata, Jürgen Klauke, Sarah Lucas, Chloe Piene, Rudolf Polanszky, Maximilian Prüfer, Elisabeth von Samsonow et/ou Fiona Tan, établissant des échos, associations plus ou moins pertinent (à mon goût).
Schiele est particulièrement connu pour son regard sans compromission sur le corps humain (ce qui explique pourquoi il n’a pas eu trop de succès – contrairement à Klimt – auprès de donneurs d’ordre souhaitant un portrait (il représentait toujours ce qui était derrière les « façades » et braquait son pinceau/crayon sur ce qui se tapit derrière un front…
Tableaux très souvent de grande taille (un galeriste lui a dit un jour: « si tu veux que je vend des tableau de toi, il faudra que tu me donnes des petits formats… » – Schiele s’est exécuté avec des petits paysages (le port de Trieste = 25×18 cm) avant de repasser aux formats plus grands :

Port de Trieste – 1907
Maison avec toiture (1915)
J’ai particulièrement aimé le tableau ci-dessous (Façade sur le Danube – 1915) + détails
On ne reste pas insensible non plus devant ses femmes :
Les nues (ainsi que « Femme se masturbant ») ou autres dans des positions inéquivoques se trouvant « accompagnés » par Louise Bourgeois et Sarah Lucas
Ce qui touche toutefois le plus ce sont ces personnages torturés, avec les mains reconnaissables parmi de milliers
Chapeau à Rudolf Leopold qui s’est intéressé dans les années 1950 aux œuvres d’artistes qui semblaient mineurs à l’époque et qui aujourd’hui sont recherchées à prix d’or.
Une vidéo sur Arte TV (disponible encore jusqu’au 18 novembre 2018) qui retrace à grandes brossées la vie de Schiele :
https://www.arte.tv/de/videos/073077-000-A/egon-schiele/
On sort de l’exposition (presque trop petite à mon goût pour une anthologie) sur un nuage. Voir Klimt après devient presque doux.
Dès le début on voit que c’était un grand dessinateur – mais qui est par rapport à E.S. « sage », plus orienté à vouloir « vendre » (donc à caresser le client).
Toutefois on est ébloui par la maîtrise du crayon.
Touché j’étais par un portrait d’un Homme Aveugle (1896)
et d’un tout petit portrait d’une Jeune fille assise (1984) (14 x 9.6 cm !)
Ce n’est que vers 1897 que Klimt trouve une sortie de son « académisme »… et se met aussi à peindre des paysages :
Tableau du Egernsee (Gollig à Hallein) 1899 – ce dernier est le premier paysage « carré » et sera d’n point de vue de composition la base pour une 50aine d’autres paysages….
Le tableau m’a rappelé la série de lacs de Akseli Gallen-Kallela (Lac Keitele)
« L’eau du lac luisait par langues ondulantes alternant noir d’encre et lumière neuve. » ((Cry Father – B. Whitmer p. 72)
Les autres tableaux de l’exposition (il ‘y en a pas beaucoup) sont « connus » vu mille fois (en poster, ou en vrai) mais toujours saisissants
Et comme nous rappeler Schiele – il y a également quelques nu(e)s… Faudra pas oublier que Klimt avait des relations (intimes) avec ses modèles – et une petite floppée d’enfants d’elles…
Un éclairage particulier avant d’aller voir l’Expo à la fondation de Par. Merci
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Et de le confronter à Basqu…..iat….. en effet….! Bon week-end à toa
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Paris🤣
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Sublimes, chacun dans son style! Les façades de Schiele et l’homme aveugle de Klimt sont fascinants. Merci!
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