Soirée Danse à la MC2 de Grenoble. Au programme le ballet de l’Opéra de Lyon avec trois chorégraphies on ne peut plus différentes (pas étonnant le répertoire de cette troupe est d’une diversité extraordinaire):
William Forsythe The Second Detail
William Forsythe décline (en solo, en duo, en trio + en groupe) une phrase dansée en multiples variations par quatorze danseurs sur une musique de Thom Willems que le programme caractérise de « frénétique » (dans son acceptation « rythmé, vif »). En effet formidable rythme avec pleines de syncopes, mais comme souvent je suis resté en dehors de cet art culinaire musicale pour lequel je ne trouve pas d’entrée. La pièce date de 1991 est assez virtuose mais reste froide (une sorte de mécanique d’arabesques et jetés qu’on peut admirer sans frissonner).
Benjamin Millepied Sarabande
La Sarabande de Benjamin Millepied (« composée » en 2009) joue de la maîtrise technique et de l’apparente décontraction d’un quatuor masculin qui enchaîne sans cesse des pas, des portés entrecoupés de grands sauts et de tours virtuoses sur les Sonates et partitas pour flûte et violon seuls de J.S.Bach. Déjà vu sur Mezzo dans le cadre d’une soirée sur B. Millepied je suis un peu resté en dehors même s’il y avait deux trois moments d’une sensualité (masculine) assez bluffant…. La musique aidant (j’ai largement préféré par rapport à T. Willems)
Jiří Kylián Petite mort
Agression, sexualité, énergie, silence(s) et vulnérabilité sont les maîtres mots de ces dix-huit minutes écrites et dansées sur les largo des concerto 21 & 23 pour piano de Mozart qui envoûtent.
Six couples se livrent à une danse de désir et de mort, se défient en une série de pas de deux à la richesse de mouvements inépuisables. Dans Petite Mort, Jiri Kylian célèbre, comme Mozart la liberté et l’irrévérence, la tendresse et la profondeur du sentiment amoureux. Le chorégraphe tchèque exalte le couple en se fondant dans l’alchimie des corps, joue sur les symboles du désir, de la séduction et de l’érotisme jusqu’à l’extase suggérée par le titre du ballet. (programme de la MC2)
Entre désir, sensualité, volupté, jubilation et extase, le chorégraphe tchèque Jiri Kylian fait danser nos rêves d’amour et nos fantasmes, une manière d’exprimer le sentiment amoureux universel à travers un chef d’œuvre chorégraphique : Petite Mort créé en 1991 pour le bicentenaire de la mort d’un grand génie, Mozart. (petit-bulletin)
Un très beau moment – en grande partie dû à l’harmonie de la musique ET des mouvements…. pour voir comment on passe de l’épée à l’étreinte !
Que vous pouvez (re-)voir ici sur Numeridanse :
https://www.numeridanse.tv/videotheque-danse/petite-mort
J’invite les curieux à regarder la vidéo ci-dessous pour comparer et voir ce qu’on peut également faire avec la musique du génie salzbourgeois – voici un extrait du ballet « Le parc » d’Angelin Preljocaj (je l’ai vu en 1996 à l’Opera Bastille) qui m’avait donné les frisson à l’époque (et que je trouve en visionnage (toujours) beaucoup plus sensuel et « libre » que la chorégraphie de Kylian – ahh ce moment -(entre autres)- d’enlacement et tourbillon à min 5:30).
Sublime!
J’aimeAimé par 1 personne
en effet – content de t’avoir « offert » un petit moment sublimant….
J’aimeAimé par 1 personne