Vive les week-ends gris et frais de novembre à Grenoble. Occasion de se réfugier dans des endroits de lumière et « à contre-lumière« .
Vu au Musée Hébert (un des 10 musées d’Isère à entrée gratuite) qui offre au baladins une petite exposition de quelques œuvres du peintre Truphémus (mort en septembre de cette année) que je ne connaissais pas et dont la découverte m’a enchanté.
Quelque part entre Bonnard, Matisse (et pour moi, notamment dans ces dessins, de Giacometti aussi – voir les deux illustrations ci-dessous) :
(« Ce qui m’intéresse surtout, ce sont les blancs de mon atelier. […] . Tous les blancs possibles, ceux des rideaux et ceux des murs, et le retour d’un blanc tournant au bleu fragile de ce mur revenant vers mon atelier. Tous ces blancs avec parfois une touche de rose ou de gris léger de stigmate. » (1974) )
« Jacques Truphémus est un peintre qui a cheminé à l’écart des modes parisiennes. Balthus avait reconnu en lui un « grand peintre », pourtant celui-ci, à plus de 90 ans, reste peu connu du grand public (malgré la rétrospective de 2012 en l’Hôtel de la région Rhône-Alpes), notamment des Isérois. En effet, il a quitté Grenoble, sa ville natale, en 1941 pour étudier aux Beaux-Arts de Lyon. Il s’installera définitivement dans cette ville dont les cafés et les ponts occupent ses premières toiles. La lumière est le vrai sujet de l’artiste que ce soit dans les Intérieurs de café, de son atelier du quartier d’Ainay, entre Saône et Rhône, ou de sa maison du Vigan dans les Cévennes. Sans artifices tapageurs, sa peinture est une peinture de l’intime, de la solitude, où formes et volumes se dissolvent dans le silence de la toile. » (site du Musée)
Ce sont les petits riens qui lui permettent d’exprimer son aspiration au bonheur, et il nous comble en rendant le monde (autour de nous) quasiment poétique.
Vues de fenêtres, quais brumeux (de Lyon), vus d’intérieurs de cafés (comme ci-dessous)
son atelier ou seulement la porte de son atelier, des chambres (au couvre-lit orange ou seulement « bleue ») … une belle sensibilité qui contrastait ce jour-là parfaitement avec la grisaille givrante.
c’était enchanteur, un vrai apport de lumière par un homme (la vidéo de 50 minutes le monte clairement) d’une simplicité conquérante.
L’exposition se termine dans 10 jours….
« Pour peindre, il me faut toujours une émotion de départ. Ensuite, je dialogue avec ma toile sans regarder autre chose que la peinture. C’est la toile qui me dit ce que je dois faire. »
J’aime beaucoup; j’ai vu une expo il y a quelques années à l’Hôtel de région à Lyon, et je suis d’accord avec ce que tu dis là. Ses œuvres sur le Japon sont très belles aussi.
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Oui j’ai vu/lu qu’il y en avait à Lyon – je pense que celle-ci était aussi « important » un total d’une petite vingtaine de tableaux et une douzaine de dessins/pastels… Une seule sur le Japon…aucune avec sa femme…. !
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