Encore un roman de la série noire de chez Métallié. Il s’agit du tome 1 d’une trilogie (Reykjavik noir) traduit de Jean-Christophe Salaün)
Présentation de l’Editeur :
Sonja a été contrainte de devenir passeuse de cocaïne pour retrouver la garde de son petit garçon. Elle doit jouer au chat et à la souris avec des narcotrafiquants féroces, un ex-mari pervers, un avocat ambigu, une compagne envahissante. Elle doit se montrer de plus en plus inventive, de plus en plus audacieuse. Elle doit sortir du piège dans lequel elle s’est laissé enfermer. Seule certitude, Tómas son petit garçon, lui, ne vit que pour ses week-ends auprès de sa si jolie maman. Il y a aussi, à l’aéroport de Keflavík, Bragi, le vieux douanier, très intrigué par cette jeune femme élégante et décidée qui traverse régulièrement les salles d’embarquement.
Entre malversations et trafic de drogue, Piégée est un thriller original et brillant, mêlant une intrigue pleine de suspense, des personnages attachants et une description fantastique de la capitale de l’Islande pendant l’hiver 2010-2011, couverte de cendres et sous le choc du krach financier.
Nominé pour le Drop of Blood, le prix islandais du roman policier 2016.
Lecture aisée, rapide, chapitres courts, une héroïne qui sort un peu des ornières et plates-bandes des policiers/thrillers du nord formatés. La jeune mère de famille, dont le couple a volé en éclat puisque Madame s’est trouvé au lit avec une femme (ciel !). C’est par ailleurs une composante assez importante de ce 1er tome : la description d’un couple de lesbienne (en formation).
Nous nous trouvons en 2010/2011, le lendemain de la crise financière qui a mis à terre pas mal de banques, les cendres de l’ Eyjafjallajökull volettent encore et Madame, sans emploi, se trouve inextricablement engoncée dans le filet d’un avocat véreux qui l’oblige avec ses sbires de jouer une passeuses de drogue (une mule) – de Londres ou du Danemark … Elle s’avère plutôt douée pour ce job et il y a juste Bragi, un douanier proche de la retraite (et dont la femme malade d’Alzheimer) travaillant à l’aéroport de Keflavik, qui, intrigué par le comportement (trop farpait) de Sonja, va jouer au détective (mieux qu’amateur) pour la coincer…
L’action principale se déroule entre 2010 et 2011, en pleine période succédant la grosse crise de 2008 qui a plongé le pays dans un black-out financier quasi total, et en pleine période post-éruption de l’Eyjafjallajökull (vous savez, le volcan qui a fichu une sacrée pagaille dans l’espace aérien?) qui a recouvert de cendres une partie du sud de l’île.
Le début est un peu lent (normal direz-vous, il faut mettre en place les personnages – surtout s’il y a encore deux autres tomes qui suivent !), à partir du dernier tiers cela s’emballe et la fin, une fuite/évasion qui nous sort de l’Islande, promet une suite alléchante…. la curiosité est éveillée, mais je ne sais si j’achèterai les tomes suivants dès leur sortie. La tension n’était pas suffisante pour moi, pour ne pas savoir attendre leur sortie en poche.