Tout va changer

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Présentation de l’Editeur (Editions Philippe Picquiers)

Lao Ma écrit des flash fictions, des instantanés qui capturent sur le vif la réalité de la vie chinoise. Père de famille curieux, voyageur du Nouvel an résigné, ancien garde rouge méditatif, documentaliste scandaleuse… En quelques lignes incisives, il cerne les contours d’un caractère et épingle les travers de ses contemporains. C’est un virtuose du paradoxe, un moraliste corrosif, bien loin de l’idéal officiel d’une société harmonieuse. Ses cibles de choix sont issues des milieux qu’il connaît le mieux, les universitaires et les politiques. Le pari est parfois risqué et les histoires sont souvent drôles.
« Je raconte des choses que j’ai vécues ou dont j’ai été le témoin. Ces imperfections humaines dont je ris, je les trouve chez moi autant que chez les autres. Et je préfère partager ma compréhension de la vie à travers l’humour. Je crois que l’humour est plus puissant que l’esprit de sérieux. »
Dans ses portraits fignolés à l’acide, chacun à son tour peut se reconnaître et rire de soi-même.

Lao Ma, de son vrai nom Junjie Ma, est né dans la province du Liaoning. Brillant élève, il obtient les meilleures notes de la province à l’examen d’entrée à l’université. Pas autorisé à étudier la littérature, il étudie la philosophie. Il exerce des fonctions universitaires et administratives à l’Université populaire de Chine et commence à écrire dans les années 1990. Ce n’est qu’en 2008 qu’il se tourne vers les nouvelles, s’inspirant des maîtres du genre : Tchekhov, Borges et Shinichi Hoshi

Livre lu dans le cadre du jury du Prix Pierre-François Caillé. Je parle ici à mon propre nom et aucunement ni au nom du Jury ni à celui de la SFT.*

(Trop) Court livre, traduit par Lucie Modde, avec une série de petits textes, instantanés (l’éditeur les appelle « flash fictions » – voir en haut -) jamais plus de 5 pages, qui n’ont aucun lien entre eux, sauf qu’ils se passent tous en Chine, la Chine d’aujourd’hui…. avec un regard acerbe sur les travers des chinois (d’un certain niveau   – soit universitaires ou middle class). C’est en effet incisif souvent, donne à voir une société très occidentalisée ou au moins avec des aspirations « occidentalisantes » et consuméristes et/ou arrivistes.

Lecture très agréable, distrayante et réussie dans la peinture d’une société qui nous est étranger. Avec quelques coups de pinceau / tours de clavier, Lao Ma réussit de brosser des portraits  de personnes souvent très médiocres qui nous incitent (très souvent) à sourire (parfois jaune aussi).

Premier Chapitre

*Le jury, présidé par Mme Débora Farji-Haguet et composé de quatorze traducteurs professionnels dont M. Björn Bratteby, président de la SFT, s’est réuni le vendredi 24 juin pour délibérer et présenter la liste des ouvrages retenus. Après une première lecture, six titres ont été sélectionnés sur l’avis positif d’au moins trois membres du jury. Il s’agit de quatre ouvrages de fiction et deux ouvrages de non-fiction, publiés par des grands groupes d’édition mais aussi des maisons indépendantes, dont un éditeur suisse :

  • Mathilde Bach, pour sa traduction de l’anglais (États-Unis) d’Aucun homme ni dieu de William Giraldi, aux éditions Autrement,
  • Hélène Cohen, pour sa traduction de l’anglais (États-Unis) de Dix jours dans un asile, un reportage de Nellie Bly, aux éditions du sous-sol/Seuil,
  • Lionel Felchlin, pour sa traduction de l’allemand (Suisse) de La Poste du Gothard ou les états d’âme d’une nation, de Peter von Matt, aux éditions Zoé (éditeur suisse),
  • Romane Lafore, pour sa traduction de l’italien de Sur la pointe des pieds de Luca Rastello, aux éditions de la Table Ronde,
  • Tatjana Marwinski, pour sa traduction de l’allemand (Suisse) de Le printemps des barbares de Jonas Lüscher, aux éditions Autrement,
  • Lucie Modde, pour sa traduction du chinois de Tout ça va changer, de Lao Ma, aux éditions Philippe Picquier.

Le prix sera décerné le 2 décembre, après délibération du jury, selon une grille d’évaluation très précise qui tient également compte de la qualité du travail des éditeurs.

 

A propos lorenztradfin

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2 commentaires pour Tout va changer

  1. Laure Micmelo dit :

    Je découvre et le prix, et l’auteur, merci pour ces deux découvertes.

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