Sorties cinéma – dans le cadre du soutien au cinéma français (avec un zeste belge et allemand)
Un peu en retard – dû à une « charrette »traductologique désormais typique pour les mois de février /mars (4e année d’affilée) – et un voyage en Allemagne, voici un petit compte-rendu de trois films français (belges) vus au cours des dernières semaines :
« Ce sentiment de l’été » de Mikhaël Hers
Synopsis (Allociné)
Au milieu de l’été, Sasha, 30 ans, décède soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence, entre Berlin, Paris et New York. Trois étés, trois villes, le temps de leur retour à la lumière, portés par le souvenir de celle qu’ils ont aimée.
Film entièrement construit sur les petits riens de la vie et se passant uniquement dans la saison estivale dans trois villes différentes (on pourrait y ajouter encore Annecy et son lac) trois années d’affilée. Je m’étais imaginé un film lumineux – mais l’aspect granuleux de la pellicule (certainement pour renforcer l’idée du souvenir ?!) – assombrit le tout (à mon goût). Peu de dialogues, des jeux de regards, parfois un fou rire (pas partagé par moi), des échanges à bâtons rompus, des voies qui se tracent mais ne sont pas nécessairement empruntés – comme dans la vie, quoi.
De plus, j’avais du mal avec l’acteur Anders Danielsen Lie (pourtant dans « Oslo, 31 août » il m’avait captivé) – jouant un traducteur (!)- apprenti écrivain (notant des bouts de phrases sur une page en feuilletant un dictionnaire datant (probablement) des années 30) et je n’arrivai surtout pas (re-)sentir son deuil-reconstruction.
J’étais content quand le film s’arrêtait. Toutefois la presse le défend bien et les spectateurs de allociné ne le descendent pas (3,7/5) – c’est donc moi l’insensible (ou est-ce la surchauffe ?)
« Préjudice » de Antoine Cruypers
Synopsis (allociné) :Lors d’un repas de famille, Cédric, la trentaine, vivant toujours chez ses parents, apprend que sa sœur attend un enfant. Alors que tout le monde se réjouit de cette nouvelle, elle provoque chez lui un ressentiment qui va se transformer en fureur. Il tente alors d’établir, aux yeux des autres, le préjudice dont il se sent victime depuis toujours. Entre non-dits et paranoïa, révolte et faux-semblants, jusqu’où une famille peut-elle aller pour préserver son équilibre
Nathalie Baye (la mère) et Arno (le père) dans un même film cela ne se refuse pas…
Antoine Cuypers nous propose un drame familial lestement lourd en lorgnant du côté de « Festen » et quelques films vus et analysés à l’Ecole du cinéma traitant des mères indignes et horribles sur fond de chants tyroliens… (ahh la tapisserie alpestre !)
Film poisseux avec une lumière sale qui crée en effet une (véritable) ambiance, mais n’arrive pas vraiment à faire davantage. L’image pluvieuse ci-dessous est extraite d’un moment charnière étonnant, mais vaine (Cedric reste assis sous la pluie, toute la famille s’escrime à ranger la table…. en ralenti ) – un effet, mais qui n’apporte pas davantage que ce qui a été montré avant (et après)
On peut le voir pour Arno et Nathalie Baye (parfaite dans la mètre castratrice) à la limite – mais je suis sorti déçu.
« Demain »
En salles en France depuis le 2 décembre 2015 et (enfin) vu un peu après les César, un jour de pluie, curieux de la bonne presse, des échos enthousiastes (de quelques ami(e)s)….ainsi que pour permettre au film d’approcher plus rapidement les 800.000 spectateurs.
Sceptique j’étais, même si le teaser de Cyril Dion et Mélanie Laurent avait de ces accents « vrais » et enthousiasmants… et finalement, je dois l’avouer, il est vrai que ce petit film est un peu plus qu’un (simple) documentaire. Financé en crowdfunding (sur la plateforme Kisskissbankbank) avec l’objectif de réunir 200.000 € en deux mois, la somme ciblée était réunie en DEUX JOURS – avec une collecte totale de plus de 450.000 € !
Synopsis de allocine.fr : Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l’éviter. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain… (allocine.fr)
Voyage au Danemark (Copenhague), aux Etats-Unis (dans la ville de Détroit) , GB (Todmorden), France/Normandie – pour la permaculture (!), Inde, Finlande, Suisse…
Et en effet, ce qui est vraiment sympa’ c’est que la grande catastrophe annoncée rétrécit face à la somme de toutes les idées présentées pour affronter l’avenir avec dynamisme, humour et les mains dans le cambouis.
Particulièrement attentif aux approches énergétiques (et de transport) à Copenhague – avec des échos reconnaissables dans les efforts des élus de GRE), l’agroécologie en Normandie ( pardon maraîchage biologique permaculturel) – et sa quasi-absence de travail mécanisé…) , un peu moins attentif à la monnaie locale ou les idées de la banque « Wir » https://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_WIR je suis sorti du cinoche le cœur léger, espérant que l’avenir de nos enfants sera long et pas jalonné de catastrophes insurmontables. Ce documentaire vaut vraiment le détour..
« Zootopie »
(Walt Disney – Byron Howard, Rich Moore)
(à partir de 6 ans)
Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia !Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque …
C’était un soir à 22h10, après une journée harassante, après le travail sur un un texte qui ne décollait pas – oui il collait entre les doigts et mes neurones – nous étions 3 personnes dans la grande salle – et j’ai ri (souvent).
J’ai tout de suite adopté l’optimisme et le bagout de la petite lapine Judy qui va s’appuyer sur Nick, le renard.

NATURAL ENEMIES — Zootopia’s first bunny officer Judy Hopps finds herself face to face with a fast-talking, scam-artist fox in Walt Disney Animation Studios’ « Zootopia. » Featuring the voices of Ginnifer Goodwin as Judy and Jason Bateman as Nick, « Zootopia » opens in theaters on March 4, 2016. ©2016 Disney. All Rights Reserved.
Bon nombre de « sketch » et de personnages ainsi que de répliques échapperont absolument aux petits (notamment le persiflage du « Parrain » (voix ET gestuelle) – une musaraigne)

MR. BIG — The most fearsome crime boss in Tundratown, Mr. Big commands respect—and when he feels disrespected, bad things happen. A small mammal with a big personality, Mr. Big is voiced by Maurice La Marche. Walt Disney Animation Studios’ « Zootopia » opens in U.S. theaters on March 4, 2016. ©2016 Disney. All Rights Reserved.
et un régal toutes les scènes avec les paresseux (fonctionnaires !) très très lents …
Un mois qui n’entrera donc pas dans les annales mais m’a au moins permis de me reposer les neurones sans mal – au mois à deux reprises.
Bizarre …. Même phénomène à Bruxelles. Des films qui n’emballent pas trop et 3 ou 4 spectateurs dans la salle. En outre, comme on nous demande de venir sans sac (pour faciliter les contrôles), l’enthousiasme refroidit.
J’aimeJ’aime
….Là c’était normal – petit ciné et tard le soir en semaine….
J’aimeAimé par 1 personne
Quel éclectisme dans tes choix! Toi, tu es le véritable cinéphile!
J’aimeJ’aime