Zaza, Zizi et Pattie sur leur 21

La parisienne un peu coincée, Isabelle Carré (Caroline) arrive, précédée par son ombre (il fait chaud) dans le village ou sa mère, Zaza (Mathilda Monnier), vient de mourir. Elle va organiser son enterrement….Dans la belle maison rénovée (des ouvriers et probablement ex-amants de sa mère se prélassent nus dans la piscine) elle rencontre Karin Viard (Pattie), femme de ménage  nymphomane et qui ne cache pas sa liberté en matière de sexualité … ce sera le début d’une métamorphose de Caroline, de son « réveil »  et (enfin) une sexualité épanouie avec son bonhomme (qu’elle dit aimer mais qu’elle ne désirait plus). Elle rencontrera par ailleurs André Dussolier (un ex-amant aussi) qu’elle prend pour J.M.G. Le Clezio et pleins d’autres hommes (tous un peu macho foufou ou excités du caleçon), un jeune garçon aussi…. L’enterrement va être repoussé puisque le corps de la défunte va disparaître….

Film qui se veut fantaisiste, bancal aussi et qui part à mon avis  dans 69 directions …

Conte mystérieux  où se côtoient libertinage débridé (par les mots – chacun se fait son cinéma puisque les frères Larrieux ne montrent jamais rien (sauf une fois un couple quittant nu leur nid d’amour pour danser dans la nuit orageuse….-  ) et nécrophilie. Les loustics Larrieux célèbrent l’amour physique, le désir, la fête et le bon vin, ce qui provoque tout en irriguant le récit un sentiment plutôt bienfaisant… Karin Viard (Pattie) libre dans sa tête et son cul, met avec un naturel désarmant à nous faire haleter le doigt sur les fragilités de Caroline, et les scènes avec elle sont (trop rares) tout simplement tordantes. En effet, limité à ce duo et peut-être une ou deux personnages de plus le film donnerait envie d’aimer, d’être en vacances et peut-être, aussi, de lâcher prise.

Mais les frères ont à mon avis la main un peu leste, trop de méta-phores tuent l’eu-phorie en germes.

Trop de sujets, trop de personnages, trop de fantômes se greffent sur  ce récit « impressionniste » à mon goût trop dispersé. Certes le film suscite sous son fond loufoque des questionnements (désir, manque de désir, mort, vie, amour, carpe diem, hédonisme, vieillesse…) mais ça n’a pas (trop) marché pour moi.

Mes amis L & M sont allés le voir deux jours plus tard et se sont davantage amusés. Pour eux c’est « si c’était du Woody Allen ce film se serait appelé « Tout ce que vous vouliez savoir sur le désir/plaisir féminin sans jamais le voir…. » ….

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Un commentaire pour Zaza, Zizi et Pattie sur leur 21

  1. CultURIEUSE dit :

    Tu as raison, c’est un film raté. Pour ma part, je me suis ennuyée comme rarement au cinéma. Karin Viard relève pourtant le niveau du jeu des acteurs, tous ineptes. Le tout, malgré ou à cause des multiples thèmes, est sans saveur.

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