« La fille du train » Thriller de Paula Hawkins – chez Sonatine.
C’est la critique de « Le Monde » (21.5.2015) qui m’avait donné envie de mettre ce roman sur ma PAL.
« Un train est un long travelling de cinéma. Empruntant tous les jours le tortillard de 8 h 04 qui la conduit d’Ashbury à Londres, où elle tue le temps à la bibliothèque, et, au retour, celui de 17 h 56, Rachel s’est imaginé un film d’amour. Cet homme et cette femme qu’elle contemple au cours de son trajet, dans leur demeure victorienne longeant la voie ferrée, au numéro 15 d’une rue où elle-même a vécu avec son ex-mari, forment, pour elle, le couple idéal. Elle aime leurs silhouettes et leurs gestes d’affection. Elle connaît la couleur de leurs rideaux et leurs habitudes de vie. Pour parfaire son fantasme, elle leur a donné des prénoms et leur a inventé une biographie.
Jusqu’au jour où, dans le jardinet du pavillon, elle aperçoit un inconnu embrassant l’occupante des lieux. Le lendemain, Rachel apprend par les journaux que celle-ci – Megan et non Jess comme elle l’appelait – est portée disparue. Inquiète, la chômeuse va s’immiscer dans l’enquête policière et l’intimité, désormais amputée, de cette famille. Pourquoi ? Par identification et désœuvrement. Depuis son divorce, Rachel porte le fardeau de sa culpabilité. C’est son ébriété chronique, ses accès de violence et sa jalousie maladive qui ont mis fin à son mariage. Tom est resté dans la maison qu’ils habitaient et a, depuis leur rupture, refait sa vie avec Anna, dont il a eu un enfant. Toujours éprise, Rachel, elle, a sombré. Bouffie par l’alcool, elle a perdu son travail, ses amis, sa beauté. Par dégoût d’elle-même, elle passe son temps à boire jusqu’à l’ivresse, jusqu’à l’oubli… Peut-on se fier à la mémoire défaillante d’une poivrote obsédée par son ex ? »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/05/21/l-ivrogne-sa-rivale-et-son-double_4637811_3260.html#KJWvZ1v98h1kBHr2.99
J’étais probablement un peu mal luné au moment de la lecture de laquelle je sors mi-figue, mi-raisin. Le livre débute comme une étude sociologique, introspective (très, très lentement), pour tisser ensuite un tapis de hypothèses qui s’écroulent une par une et nous amènent en une spirale paranoïaque au milieu de laquelle on commence à avoir deux pas d’avance sur Rachel, freiné parfois par l’intervention de deux autres voix de femmes… pour terminer de manière quasi-abrupte. Parfois on est accro’, parfois relâché…. Je crois que finalement je n’ai pas réussi à « aimer » les personnages, à m’y identifier (un peu) pour lire mieux que de manière distraite (toutes les scènes répétitives censé certainement de faire resurgir d’un quotidien banal une tension m’ont à la fin lassé…) Du coup je me demande si je ne peux pas reconnaître une « thriller psychologique exceptionnel« ?
Présentation de l’éditeur
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Avec ce thriller psychologique exceptionnel, Paula Hawkins fait figure de révélation de l’année. Il vous suffit d’ouvrir ce livre et de vous laisser entraîner dans le piège paranoïaque et jubilatoire qu’elle vous tend et vous comprendrez combien cette publication fait figure d’événement.
http://www.sonatine-editions.fr/livres/La-Fille-du-train.asp
Je ne partage absolument pas le point de vue de Christina21 (mais je n’ai pas aimé « Avant d’aller dormir » non plus….) :
Whaou ! En voilà un excellent thriller psychologique !……….Un roman dont l’intrigue, très bien ficelée, nous tient en haleine au fil des pages, au point qu’on a du mal à le lâcher. Une trame très originale, telle un journal intime, ou plutôt trois, qui nous en apprend plus sur les vies et les personnalités de Rachel la fille du train, Megan la jeune femme disparue et Anna la nouvelle épouse de Tom. Mais on en apprend plus également sur Scott l’époux de la disparue et sur le mystérieux visiteur. Les soupçons se portent sur différents protagonistes… On s’attache à Rachel et on comprend sa déchéance. La lecture devient addictive et, tout comme pour Rachel, la recherche de la vérité devient obsessionnelle ! Quant à fin, elle est tout bonnement époustouflante !
J’y ai trouvé des similitudes avec le roman Avant d’aller dormir : ambiante pesante, souvenirs enfouis, mensonges… Qui dit vrai, qu’est-ce qui est réel, quelle est la vérité ?
……..
Peut-être bon pour la plage, mais pas pour oublier et/ou me reposer les/des saynètes semestrielles des analystes financiers dont j’ai la tâche de rendre le verbiage dans la langue de Goethe….
Je ne suis pas certaine que c’était une question d’être bien ou mal luné 🙂 Les critiques ne sont pas toujours positives sur ce livre. Dommage, je suis toujours très attirée par les livres des éditions Sonatine
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Merci – toutefois parfois on (moi) a (j’ai) l’impression de passer à côté de qqchose ….
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