N’est pas Bach qui veut……
La fugue ressemble à une écriture en canon, avec une certaine liberté en plus. Un certain J.S. Bach en a écrit sa vie durant ….et en devient le maître absolu (merci à Francis de me l’avoir rappelé) .
Le metteur en scène français Brice Cauvin qui a choisi le titre « l’Art de la Fugue » pour son film n’a toutefois pas pensé à la musique ni à Bach (même si on entend les Swingle Singers swinguer …) …. c’est une autre fugue dont il parle, ses personnages fuguent/fuient….un art de passer à côté de sa vie (et de son bonheur).
Antoine (Laurent Lafitte) vit avec Adar (Bruno Putzulu) , mais il rêve d’Alexis… Louis (Nicolas Bedos) est amoureux de Mathilde alors il va épouser Julie (Elodie Frégé) … Gérard (Benjamin Biolay), qui n’aime qu’Hélène, qui l’a mis à la porte, tombera-t-il dans les bras d’Ariel (Agnès Jaoui) – collègue et confidente de Antoine? Trois frères en pleine confusion de sentiments, un peu à la croisière de chemins….. chapeautés par leurs parents possesivement étouffeurs (Marie-Christine Barrault et Guy Marchand) ….
Peut-être une bonne idée sur le papier – essayer de capter comment des jeunes trentenaires, décrire les névroses de notre temps, illustrer un monde chorale mélancolique ou tout le monde n’est heureux qu’à 30%…..
Film bizarre et très télévisuel (peu de rythme, peu de comédie, personnages schématiques, quasiment des silhouettes – quand je pense à la pauvre Julie-Frégé qui a peine à exister (sauf une apparition – dégradante à la réflexion – en nue intégrale, prête à se re-jeter dans les bras de son Louis-Nicolas, après avoir tenu la main de son beau-père…. (plus amoureux d’elle que son fils)….
Le seul personnage qui semble exister un peu c’est Laurent Lafitte – qui m’a surpris par la délicatesse de son jeu.
Film plat, peu de rythme…. certes il y a des accents de comédie désenchantée et acidulée…. un peu parsemé ou saupoudré par quelques « mots d’auteurs » sur l’amour, les remords…… Dommage.
Je le place dans ma série de « soutien au cinéma français »
PS
Beaucoup plus musicale une soirée au théâtre de la ville de Grenoble – la « nouvelle » reine du fado Carminho autour de son album « Alma » (https://www.youtube.com/watch?v=u8NkR2csotg) A peine une heure et demie avec cette chanteuse d’une petite trentaine d’année, avec une forte présence sur scène. Accompagnée par des musiciens de haut vol ( Luis Guerreiro !!!, Bernardo Couto, Angelo Freire)…. Ce n’est pas la même chose d’écouter le Fado dans une salle de concert et/ou de l’écouter dans un bar à Lisbonne, mais cela fait davantage rêver et voyager entre le Brésil et les marins du Portugal que l’Art de la Fugue ci-dessus ….
(photos prises en 2009 – 5 jours à Lisbonne après une randonné à Madère)
« Soutien au cinéma français »! J’adore… et le fado aussi!
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Halala comme je te comprends ! il y a parfois comme ça, des films dits « d’auteur » qu’il faut se farcir… tu as fait ta B.A., c’est bien ! pauvre Elodie Frégé, quand va-t-elle exister autrement que via la real TV, elle a pourtant tout pour plaire (belle, talentueuse, intelligente), c’est à se demander si elle n’a pas systématiquement des choix suicidaires ! 😆 Euh…on dit « à la croisée des chemins », hein, pas la « croisière » mais le lapsus m’a fait rire !
Sinon j’adore le fado, je me suis régalée ! 😀
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Ta « croisière » je la met dans une cloyère – et la croisée me fait penser à Mal-armé
(Je fuis et je m’accroche à toutes les croisées
D’où l’on tourne l’épaule à la vie, et, béni,
Dans leur verre, lavé d’éternelles rosées,
Que dore le matin chaste de l’infini
Je me mire et me vois ange! (…).
Avec ça je te fais signe en chantonnant un beau Fa – Do (mi)
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