« Des mots qui enveloppent l’esprit »
Le titre d’une oeuvre de Giuseppe Penone qui va à merveille au tableau que j’ai pu acquérir de Alexandra Eldridge http://alexandraeldridge.com/available-works/ grâce au soutien anniverairien de mes amis. (« Trickster »)
On ne peut rester de bois (ou de « marbre ») devant les œuvres de Giuseppe Penone, actuellement en rétrospective au Musée de Grenoble
http://www.museedegrenoble.fr/1394-giuseppe_penone.htm (jusqu’au 22.2.2014 (dix ans après la rétrospective au Centre Pompidou)
Pour être honnête, je ne m’attendais pas à grand chose, à part une confrontation avec un artiste représentant de l’Arte Povera, dont j’ai vu récemment une oeuvre au Jardin des Tuileries qui ne m’a pas particulièrement touchée. (« arbre de voyelles »)
Mais là ces dessins ((qui suggèrent la diffusion dans l’espace de formes crées par le temps et leur impact sur l’environnement) et/ou ses murs de feuilles d’ou s’échappent des figures végétales (ou anatomiques – un poumon p.ex.) en bronze touchent l’observateur.
Le site : http://www.artcatalyse.fr/giuseppe-penone-musee-de-grenoble.html en parle bien.
Très beau film didactique et sensible sur le travail de Pepone (et qui éclaire sa philosophie et approche des matières – œuvres en tant que telle) – Impressionnant dans ce film son travail sure un cèdre acqui dans une vente aux enchères et qu’il sculpte de manière à « extraire » et rendre visible le petit arbre qui se cache dans le grand tronc…..
ainsi que le travail et la réflexion autour d’une oeuvre érigée à Rotterdam (un arbre en bronze « porté » par 4 arbres vivant qui – avec les années vont élever l’arbre bronze dans les airs…..)
« L’arbre, en s’élevant à la verticale,
recherche en permanence l’équilibre
et conduit, avec le nombre de ses branches,
le poids de ses feuilles et leur distribution,
à la même analyse sur le vide
que celle du funambule avec ses bras tendus.
Voulant respecter son rythme de croissance, l’arbre,
après avoir tenté d’éviter, en se déplaçant dans l’espace,
les obstacles que lui oppose l’activité de son milieu,
les absorbe pour ne pas réduire le temps
de son expansion et de sa stabilité.
… comme la boue qui a appris à avaler les pierres,
il les englobe et les rend partie intégrante
de sa propre structure.
La pierre attend les mouvements végétaux.
Elle est comme un fragment de mer.
Elle a la même valeur visuelle que l’eau qui inclut les récifs
et lèche la côte mais, contrairement à la mer,
c’est elle qui est peu à peu enveloppée
par l’expansion lente et fluide du végétal. »
.
Giuseppe Penone, Respirer l’ombre (1968)
Oui, j’ai vu quelques œuvres de cet artiste et je le trouve très intéressant ! merci et bonne année !
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Bonne année à toi aussi. En effet, je me suis un peu traîné vers cette expo – à priori cela ne me disait pas grande chose…. – et en sortant c’est plus qu’intéressant et/ou intriguant…. une vraie réflexion, une réalisation sensible et fine….. Que 2015 nous réserve encore un tas de découvertes….
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