Je n’étais pas déçu de mon action « soutien du cinéma français » : le film « Hippocrate » de Thomas Lilti, c’est révélé, malgré quelques mous dans le scénario – ou plutôt malgré un trop-plein d’idées esquissées mais point rehaussées à la suite – très très agréable à regarder, et ceci nonobstant du sujet : les tribulations d’un jeune (23 ans) interne (Vincent Lacoste)
, fils à papa (Jacques Gamblin), chef de service,
dans un hôpital…. Ses premiers pas (hésitant – belle mise en place/scène du jeune errant et perdu dans les couloirs de l’hôpital – dans les premières minutes – et à la fin la tête haute, conscient de soi et de ses capacités …), son apprentissage, les cas de conscience, les fautes/erreurs…. Et surtout sa relation avec un autre interne (algérien, lui) plus expérimenté, incarné par Reda Kateb (déjà vu dans « Un prophète » , « Zero Dark Thirty », …. Beau personnage….
Le récit dans son ensemble a un petit côté catalogue (qui égrène les « maux » du système hospitalier en France) mais imprime efficacement son point de vue très critique – La vue de l’intérieur est par ailleurs précise et documentée (et autrement plus « vraie » que les Dr. House et autres Urgences télévisuels – drôle d’idée du metteur en scène qui montre les infirmiers regarder à la TV « Dr. House »…) . Toutefois, ceci n’est pas étonnant, puisque le metteur en scène est également médecin. En effet, les dialogues (à part une scène de « grève ») sonnent vrais/nature. Le tout agrémenté de moments humoristiques qui désamorcent quasiment toute scène qui aurait pu virer vers un dramatique ou pesant trop écrasant. Quand j’ai vu le film « Salvation », un grand groupe de spectateurs sortait en même temps que moi de la projection privée de ce film – une privatisation de la salle organisée par l’association des étudiants de 3e année du CHU de Grenoble…. Ce sont les échanges que j’ai eu avec quelques’uns de ces jeunes, que je me suis permis d’interroger à la sortie (unanimement positifs) qui m’avaient donné envie de voir pour moi-même….
Et je vous dis que je ne regrette pas une seconde de cet opus. Vraiment pas mal comme (petit) film (qui toutefois – soyons réalistes et à contrecourant de certains critiques ou même des acteurs – voir l’interview de Reda Kateb dans le canard de la SNCF du TGV – ne va certainement pas changer le monde, juste titiller un peu les consciences…).
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