Chateau italien

Soirée cinéma – « Un Château en Italie » de Valeria Bruni Tedeschi.

J’aime beaucoup cette femme, son regard, la sensualité qui se dégage d’elle. J’aime aussi la conteuse qui à travers ses films se raconte en saynètes et variations souvent émouvants.

Il y avait « Il est plus facile pour un chameau », « Actrices » aussi (https://lorenztradfin.wordpress.com/2008/01/06/actrices-federica-qui-rit-valeria-qui-pleure/) L’autofiction tragi-comique qu’elle nous propose a été mal accueilli à Cannes et descendu par pas mal de critiques du cinéma (les Cahiers du Cinema crachent leur dégout, Le Petit Bulletin n’aime point) – mais je suis sorti de ce long-métrage  attendri, touché par maintes réflexions sur la vie, la mort, les relations H-F, le désir obsessionnel de maternité, l’héritage et désœuvrement d’une famille un peu fo-folle. Il paraît que le film est plein de références à sa vie, à ses relations (y joue Louis Garrel – un ex accompagnateur d’une tranche de vie réelle)….Puisque je ne lis pas la presse people, je n’ai vu que du feu (sauf dans un scène qui montre que Garrel/Nathan ne veut pas tourner un film habillé et maquillé en femme – en effet, Garrel était pressenti de jouer dans « Laurence anyway » https://lorenztradfin.wordpress.com/2012/07/20/laurence-anyways/ et avait quitté le cirque peu avant le démarrage des prises de vue)….

Mais au vu du résultat,  je m’en fous éperdument. On passe un moment sympathique avec d’excellents acteurs Filippo Timi (Mussolini dans « Vincere »  (https://lorenztradfin.wordpress.com/2009/11/30/opera-mousseline/) – il joue le frère malade de Louise (Valeria) a une présence énorme. Il y a des scènes plus réussies que d’autres, quelques petites longueurs peut-être, mais la qualité de l’ensemble, des dialogues, des chutes de certaines scènes (parfois on passe du (sous-)rire à la boule à l’estomac…. font de cette sarabande loufoque et crépusculaire un film à voir dans cette production française qui d’habitude lorgne tant la qualité du film du dimanche soir.