Un poème d’amour aux livres découvert trop tard ….Non pas trop tard, juste en décalage et comme envoyé de là-haut (peut-être). Merci Allain Leprest (je me réjouis déjà d’entendre tes mots dans la bouche de Y.Jamait et les autres à la MC2):
Lues
Tu es lue par des lionnes
Lue comme un roman noir
Sous ma loupe ma lampe
Et sous ma couverture
Mon héroïne,
Mon amante du cinquième art
Tu es lue
Je parcours dans mon lit tes ratures
Tu es lue Entièrement
Complètement lue
Je te dévore des yeux
Je me paye ta tranche
Tu te livres à mes doigts de papivore goulu
Et j’annote nos marges avec mon encre blanche
Tu es lue
Je pends au cou de tous tes signes
Pourtant je ne perçois de toi que les images
Si lues de la première à la dernière ligne
Je m’endors glissant en toi mon marque-page
Lue
Lue si
Tu es lue
Lue de la tête aux pieds
Couchée dans ma bibliothèque pirogue
Lançant par dessus bord tes dessous de papier
Maintenant le suspense jusqu’à notre épilogue
Lue dans les coulisses du ghetto
Lue à la une des journaux militants des hebdos aux parfums
T’es à poil quoi
Dans une main qui tient la plume
Et tu laisses après toi
Ton silence écrive…
…..Il pleut sur la mer
Quelle émotion de retrouver Allain Leprest après plus de quinze ans. Je l’écoutais en boucle… Et suite à une déchirure sentimentale, c’était trop douloureux de l’écouter ! C’est un poète extraordinaire…
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…..et moi je l’ai découvert sur le tard – il y a 8 ans seulement….grâce à une collègue-amie traductrice….Certes, j’ai des eskuzes (avec ma culture germanique j’ai encore tant de choses à explorer encore)….. mais je m’étais arrête sur P. Léotard et ne savais pas que Allain L. était dans la piece à côté, dans la pièce principale……….
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J’ai une grande tendresse pour Philippe Léotard, je l’ai vu sur scène peu avant sa mort, j’aime ses livres comme ses chansons.
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