Livre Inter 2013 – Tanguy & Sullivan

Ahhh quel rafraichissement, un bain cinématographiquement rieur dans une Amérique de stéréotypes….

La disparition de Jim Sullivan – de Tanguy Viel

(un auteur typiquement « Minuit » dont j’ai apprécié dans le temps plus ou moins « L’absolue perfection du crime » et « Paris-Brest »)

Il existe en effet un Jim Sullivan (https://www.youtube.com/watch?v=0_MO3ICTdsA

…par contre les Dwayne, Lee, Milly et autres Daisy sont inventés par l’auteur qui s’amuse comme un fou, et nous avec, à nous montrer  comment écrire un roman « américain » ou international.

….j’insiste sur certains détails, non pas qu’ils soient importants en eux-mêmes mais parce que j’ai remarqué qu’on n’écrit pas un roman américain sans un sens aiguisé du détail, que la saleté de la douche ou le ressort grinçant du matelas ou bien la lumière de la lune qui tombait sur le visage de Dwayne, ce devrait faire comme les flèches que j’aurais lancées dans le cœur du lecteur… » (p. 23)

Phrases courtes, parfois une description longue, bien rythmée, l’histoire du mec de 50 ans qui perd sa femme, qui , elle, a comme amant un type qu’il déteste, lui, et qui va….

Le lecteur a plaisir sur les courtes 153 pages du livre de suivre aussi bien l’auteur dans ses réflexions et explications sur le comment et pourquoi de son écriture, que le personnage central du livre sorti tout droit d’un polar type. Bourré de références littéraires (Harrison, Ford, Kasischke, Roth, Oates) et cinématographiques, la trame du roman fait penser à une série B (une mise pellicule serait d’une platitude navrante).

Un beau début du « challenge » qui m’a souvent fait sourire.

http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2879.

Pour rappel : J’ai déjà lu le livre « En ville » (Oster) il ya quelques temps: https://lorenztradfin.wordpress.com/2013/01/22/jean-et-le-temps/