J’ai eu peu de temps depuis la semaine dernière – voici dont en retard ma critique de Cyrano…
Quel nez il a eu, ce Dominique Pitoiset…
Cyrano en jogging, bonnet de laine et baskets, le crâne rasé…. les comparses en pyjamas ou survêtements ….mais ou est-il le joli chapeau à plumes qu’on a encore vu dans l’imagerie classique chez Rappeneau (Depardieu au cinéma) et Weber (vu en 1983 (!) à Mogador – dans une version hyperclassique) …
Unité totale de lieu : Une grande salle carrelée de blanc (cantine? foyer? hôpital psychiatrique?) sera à la fois l’hôtel de Bourgogne, l’échoppe de Ragueneau, le jardin de la scène au balcon, le campement au siège d’Arras et le refuge final de Roxane.
Les deux heures et demie de cette pièce vieille de plus de 100 ans…passaient en un éclair. Un silence extraordinaire du public (je ne me rappelle pas d’avoir jamais vu – sauf chez Chereau parfois – un public aussi respectueux, haletant, retenant les tousseauteries et raclement de gorge) – une écoute qui a surpris plus d’un, comme j’ai pu apprendre dans le tram du retour.
Une bande son excellente (de fait un jukebox sur lequel selon l’humeur, on écoutait, toujours à point, surlignage réjouissant : Queen, Elton John, Verdi, Bashung…). La scène du balcon ….merci Skype….gentiment décalée. …et , c’e qui est vraiment bien, elle fonctionnait même en mode web 2.
Et Torreton formidable dans un registre tout autre que G. Dépardieu (sans cabotinage, plus « réel » et tout aussi fragile derrière sa carapace…)
Certes il était parfois trop trop fôôrt pour les autres acteurs (qui se défendaient bien, mais couraient quand-même un peu dans une autre catégorie) – sauf peut-être de Guiche , joué par un déchainé Daniel Martin.
Je serai prêt à la revoir la pièce – ne serait-ce que pour entendre les vers , cette belle langue, dits aussi bien…
Les feuilles de la platane….
Comme elles tombent bien!
Dans ce trajet si court de la branche a la terre,
Comme elles savent mettre une beauté dernière,
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol,
Veulent que cette chute ait la grâce d’un vol!
Courez-y si elle passe près de chez vous, c’est du grand théâtre populaire dans le bon sens.
http://www.lepoint.fr/culture/coups-de-coeur/cyrano-une-histoire-de-fou-17-02-2013-1628288_792.php
En mai à Luxembourg mais évidemment il n’y a plus de tickets….si le courage me prend je vais faire le sit-in devant la caisse du soir!
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Dommage chère « Claboh » – c’est une mise en scène qui réconciliera(it) bcp de monde avec le théâtre et de sa force intacte dans ces temps sombres.
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