Le goût des comptes

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« Au bout du conte » (Agnès Jaoui)

Une nouvelle tentative de soutien au cinéma français, l’exception culturelle.

Il était une fois …. »Cuisine et dépendances », « On connait la chanson », « Un air de famille » (tous écrits par le couple Bacri/Jaoui) – et aussi « Le goût des autres » …

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Entre-temps les deux compères ont eu bcp d’enfants (littéraires et cinématographiques) et font maintenant des films choraux, avec une multitude de personnages qui se croisent, se quittent, tissés en un tapis de caractères plus au moins fignolés (crédibles).

Une jeune princesse-chaperon rougesque (Agathe Bonitzer), riche tête à claque rousse et diaphane va trouver son prince charmant  (pauvre musicien) (Arthur Dupont). Le père de celui-ci (professeur de conduite d’école – M. Leconte, joué par JP Bacri) croisera la tante de la princesse (une comédienne ratée – jouée par Miss Jaoui herself – j’ai toujours trouvé qu’elle ne sait pas jouer)…il y a aussi Benjamin Biolay (M. Wolf – en grand méchant loup- diable à souhait)….Y’en a d’autres comme la mère de la princesse Laura, qui prône les opérations esthétiques et lifting (on assiste à un moment à une scène réjouissante de craquelement du visage de poupée), la petite-fille de A. Jaoui, qui adôôre lire la bible et se refugier dans la foi, souhaitant « même » (!) une communion, avant de préferer faire du poney….

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Le film est agréable à regarder, mais déjà, à 12 heures du visionnage, il n’y a plus grande chose qui reste. Quelques scènes bien senties, croquées, avec des personnages très, très écrites (et donc un peu stérotypés), un rire toutes les 10 minutes, une belle scène touchante entre Bacri-père et Dupont-fils, des reflexions et images sur l’âge, la vieillesse, la solitude, …et des personnages somme tout parfois laissé en abandon (après deux trois « gags » ou dialogues ou placements dans le récit….hop, plus besoin et aux oubliettes…)

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Dommage, j’aurai souhaité au-delà d’une aigreur et quelques échappés loufoques (ahh ces rappels des contes de Grimm) davantage de mordant, de cynisme….

Toutefois, dans l’ensemble je n’ai pas regretté les 1h52 en leur présence (d’autant plus qu’il y avait pendant quelques instants une musique sous-jacente qui passait de la soirée Strindberg….vieillesse, envie/peur de la solitude,  la nécessité de se construire seul en assumant ses choix et ses erreurs…)

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Sujet par ailleurs traité récemment indirectement dans Le Monde Diplomatique (Mars 2013) sur les bouleversements des modes de vie « Vivre seul, mas pas solitaire »  (du monde des « singletons »).

 

A propos lorenztradfin

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Un commentaire pour Le goût des comptes

  1. J’irai le voir et certainement que je l’oublierai vite : tant pis, j’aurais passé un bon moment et c’est le plus important !

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