Ahhh! Je chinoise probablement, mais cette excursion de Henning Mankell en Chine ne m’a pas convaincu du tout du tout.
« Le Chinois » (traduit du suedois par Rémi Cassaigne) – Kinesen – 2008
En lieu et place de l’inspecteur Wallander, nous faisons la connaissance de Brigitta Roslin, la juge, au bord de l’épuisement (professionnel et dans la vie privée). Elle prend des vacances (congé maladie) actives, puisqu’elle travaillera – entrainé par sa curiosité – sur le massacre de 19 personnes à l’arme blanche dans un village reculé….
Massacre qui va la mener jusqu’à Pékin… Auparavant le lecteur aura fait un détour vers les Etats-Unis (voyage temporel) de la fin du 19e siècle (les immigrés-esclaves chinois travaillant sur la construction de la ligne de chemin de fer à travers les Rockky Mountains)….et aura également bifurqué en compagnie de chinois pas gentils en Afrique (la colonisation – agroalimentaire – d’Afrique par les chinois…)
Roman trop ambitieux pour être honnête: 4 grands blocs narratives (la juge et ses tourments/questionnements; l’intrigue policière; le détour – historique, et plutôt intéressant – au 19e siècle, et last but not least la Chine-Afrique d’aujourd’hui et pas convaincant (à mon avis)) – [Les silences, La route de canton, Les colonisateurs, La plume et la pierre] entremelés qui auraient chacun constitué la matière d’un (bon) roman. Saupoudré de plus de quelques reflexions Chine-Occident, à mon goût, limite, je sors de cet « intermède lecturien » deçu et légèrement agacé.