« Je veux qu’ on soit sincère, et qu’en homme d’ honneur, on ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur… »
2013: le face à face du misanthropique Alceste (Fabrice Luchini) et le béni-oui-oui Philinte (Lambert Wilson) sur l’Ile de Ré et en vélo.
Une bien bonne surprise légère – toutefois à déconseiller à ceux qui ne supportent pas Luchini – qui n’a pas seulement eu l’idée du film (réalisé par Philippe Le Guay (vous vous souvenez du « Les femmes du 6e étage? » ) – mais qui y est aussi les 3/4 du film sur tous les plans.
Les deux « monstres » se retrouvent grâce au scénario pour une semaine sur l’Ile de Ré et répètent – au vu du montage potentiel d’un spectacle à Paris (Wilson essaie de convaincre Luchini, retiré du monde parisien, de participer à cette « aventure » en le désignant d’emblée pour le rôle de Philinte) – à tour de rôle, les textes d’Alceste et de Philinte.
Le spectateur assiste donc aux « répétitions » (lectures) et le film devient ainsi un film « à texte » (A. disait que cela lui rapellait les films de Rohmer). Joutes oratoires, cabotinages en alexandrins… Tout ça dans un décors de la belle Ile de Ré (hivernale?), théâtre d’un jeu de chat et souris perturbé rapidement par une belle Italienne (Maya Sansa) en instance de divorce qui va jeter le trouble et souffler le chaud-froid entre les deux hommes avec des « retournements aussi subtils que pervers » (Cahiers du Cinéma – n° 686 qui surprise, surprise ont aimé)…
Le film est aussi une charge ironique contre la bêtise des séries TV (Wilson est l’acteur adulé d’un soap dans lequel il joue un médecin spécialiste du cerveau, raillé par Fabrice Luchini ….)
….Morbleu! Je n’ ai jamais ouï de vers si bien tournés….
J’ai passé une très agréable soirée en compagnie de ce quatour (en tenant compte de feu Molière)
encore d’accord avec vous sur cet avis ! décidément j’ai bien fait (grâce au blog d’Anis) de cliquer sur votre nom.
J’aimeJ’aime