ABCdaire de Paris – H comme Hopper

Exposition Hopper au Grand Palais

« What you see is what you see »,

Juliette Binoche a dit (pour MadameLeFigaro) ce qui suit:

Il peint ce qu’il ne nous montre pas ou ce qu’il nous montre n’est pas peint. Hopper crée l’intime par la distance. Et aussi par l’absence. Mais on sait toujours où est la lumière, comme une assise vitale. Il attire dans sa simplicité, son évidence : la femme, l’homme, c’est moi ; le balai, le journal, le livre, c’est moi ; l’attente du fauteuil, l’espace, le désir, c’est encore moi. Son sens du dedans, du vide, le mouvement au lit, le mur entre deux angles, la nudité, les conventions sont tout aussi attirants que repoussants. C’est un monde où le bonheur n’a pas foi. Et pourtant, la chaleur des tons vibre dans les contrastes : le chatoyant, le velours, le feutre tapissent les murs et la chair. Hopper plaît. Il est parfait. Il prend la photo. Il est graphique sans y perdre son âme. »

Une exposition fort instructive. J’ai déjà eu le plaisir de voir une grande retrospective de Hopper à Essen (en 1992 – si ma mémoire est bonne) – axée à l’époque sur son influence sur la photographie (mais peut-être je me trompe, les années, le passé disparait dans un brouillard…)….

Ici à Paris, nous avons le plaisir de voir, sentir les influences non seulement des photographes, mais aussi de peintres tel que Marquet et Valloton sur son travail (Hopper a passé quelques années à Paris). Réjouissante la présentation des fruits de son travail alimentaire (des illustrations pour des revues tels que « Hotel Management » p.ex. ) et une belle palette de ses gravures.

  

Il y avait pas mal de monde – mais on circulait bien – et il y avait, avec un peu de patience toujours assez de place pour un dialogue silencieux avec certains de ses tableaux les plus emblématiques.

C’est vrai que son tavail et ses recherches sur la lumière et l(es)’ombre(s) sont formidables.

Je n’irai (personellement) pas aussi loin qu’un guide – que j’ai observé parfois, puisque il avait un côté robot-guide – qui sortait à deux-trois reprises pour sa cohorte sur son IPad un tableau de Vermeer pour montrer l’influence de ce dernier sur Hopper, mais le « voisinage » est en effet, avec un peu de volonté, perceptible. Pour moi, il y a plus de Chirico dans certains tableaux….parfois, par ailleurs, avec un côté maladroit touchant quant à la finition des ses personnages qui solitairement se trouvent dans ses tableaux (ahh la belle femme esseulée qui taquine son piano pendant que son partenaire (époux, amant?) préfère lire le journal… ).

Voici une sympathique animation sur Arte TV (pour ceux qui n’ont pas la possibilité de se rendre à Parigi) avec une vue sur les principaux tableaux à voir.

http://www.arte.tv/fr/edward-hopper-au-grand-palais-animation/6955256,CmC=6988656.html

A propos lorenztradfin

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