Avec tout ce raffut autour du dernier livre – roman? – (un fascicule de 137 pages – la ligne de 7-8 mots environs) – de Christine Angot dont je ne me souviens d’avoir lu (ou terminé) un livre – et à sec question lecture, je me suis procuré ce livre « sidérant », “insoutenable” ,“épreuve effarée”, “malaise”, “effroi” (la critiquaille dixit) – Lire dans ce contexte l’excellente analyse de « hermitecritique » : http://hermitecritique.wordpress.com/2012/09/16/est-il-possible-de-critiquer-une-semaine-de-vacances-de-christine-angot-analyse-dune-reception/
Alors Aimé – pas aimé? A lire?
Plutôt ennuyé, je dirais. En effet, c’est un voyage vers la semaine dans laquelle Juan Carlos devient roi en Espagne. Un homme (le père) passe des jours avec une femme (c’est ce qu’on pense au debut), donc plutôt une/sa fille (d’un autre lit) dans la région Grenobloise.
Et on nous sert par le menu, à travers les ordres du père, les « Hmmm » et quelques descriptions de mouvements de la fille, des fellations à la pelle (dans la voiture, dans les confessoirs d’église, dans la chambre…., ), des malaxages de « pamplemousse » etc… Quasiment jamais une pensée (et ou expression) de la fille (à part des larmes)…Scènes entrecoupé par des sorties glauques (donc guère respirantes) dans des restaurants (étoilés).
J’ai « aimé » le premier paragraphe (osé) et la dernière phrase (formidablement ouverte….) ainsi qu’un court passage 113-115 – avec une description détaillée, acribique et apaisante de ce que la fille voit à travers une fenêtre pendant que son père s’échine sur elle….(ce qui à mon goût pour les contrepoints est toujours efficace pour renforcer un sentiment…)
Toutefois, comparé à un livre comme celui de R. Jauffret (« Claustria ») dans lequel le sjuet de l’inceste est traité parmi d’autres (mais uniquement dans la tête de l’écrivain et pas pour exorciser un trauma personnel) était pur moi bcp plus fort, bcp plus déroutant que ce funambilisme litanique entre thérapie et porno.
J’ai lu moi aussi un Angot, assez vite oublié et certains passages, comme pour toi, m’ont plu, mais à eux seuls, ils ne justifient en rien cet emballement médiatique. Deux ou trois phrases sur 150 ou 200 pages ne font pas un bon bouquin ni un bon écrivain
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