Mens sana – corpore…

Parmi les livres emmenés en vacances il y avait aussi un Pennac, auteur dont vous n’allez par ailleurs trouver dans notre bibliothèque qu’un seul, càd « La petite marchande de Prose » – en Folio –  (que nous n’avons pas bcp aimé). Là, c’est A.L. qui nous l’a prêté (Merci!)…et nous le lui rendrons avec des grains de sables des Landes.

A. et moi nous l’avons lu, moi d’abord sceptique, même réticent, aussi à cause du flot d’éloges de tout part,  ensuite incité par les sourires et parfois rires franches d’elle (certainement aussi les pages 84-85, en effet assez tordantes…) …

Alors, une fois fermée la dernière page, je me dis que c’est un livre gentil, sympathique, amis qui ne laissera toutefois peut-être pas bcp de trace (en moi).

Le projet en tant que tel – décrire une/écrire sur une vie  à travers le corps – ne manque pas de piquant….J’ai aimé le début, quelques scènes truculentes de l’enfance, des belles phrases sur l’ersatz de mère, Violette, du reveil de l’adolescent…des petites échos remontent de ma propre vie (même si nous ne sommes pas du tout de la même génération – le personnage du livre et moi). J’ai toutefos parfois sauté des pages. Cependant, j’ai senti un brin d’émotion quand le narrateur dépasse la 50e, arrive à la 70e et +, quelques interrogations que j’ai pu avoir…. Les oublis…..les angiomes (tâches rubis) ….La lecure me fait finalement constater que je ne regarde pas assez, que je n’écoute pas assez mon corps…Donc une bien bonne piqure de rappel.

….La langue est belle, ciselée même (« Les poches arrière [- du jean – nda] de l’homme faseillent sur les fesses desormais fondues…« ) – faut lire à haute voix cette phrase…! – , Pennac utilise souvent de belles métaphores, parfois faciles, mais le tout se lit formidablement bien…Aibnsi (p.165/166 à propos des « points noirs » – oxydation du sébum au contact de l’air qui fait sa tête noir au comedon): … »Le vieillissement n’est rien d’autre que ce phénomène d’oxydation généralisé. Nous rouillons. Mona me dérouille.)   C’est autour de Mona que j’ai trouvé le plus de plasir – comme avec la phrase tirée d’une conversation au lit: « Confiez-moi cette virgule que j’en fasse un point d’exclamation« . Toutefois parfois j’ai eu l’impression que cette Moona était finalement un personnage inventé….pas assez de côtés rugueux, trop lisse dans sa perfection…

En fin de compte je dirais que je suis content d’avoir lu le livre ( piqure de rappel de notre court passage dans une seule enveloppe (carcasse) dans ce monde) mais que c’était un peu unidimensionnel, il me manquait finalement tout ce qui se passait en dehors du corps, l’ennui, les problèmes de couple, d’éducation, de travail,  etc….qui m’auraient finalement plus interessé.

Une critique bien sentie et sevère du livre – avec le recul, je souscris à pas mal de remarques:   http://blog-sandwich.com/?p=1721

Une critique autrement plus enthousiaste (et + proche de ce qu’a ressenti A.): http://perruchenautomne.eu/wordpress/?p=814

A propos lorenztradfin

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Un commentaire pour Mens sana – corpore…

  1. ikkikuma dit :

    Hello! Je suis content de voir que nos lectures sont concordantes sur ce livre! Nous sommes plusieurs sur le http://blog-sandwich.com/ à aimer la randonnée comme vous! Je n’ai pas encore tout lu de votre blog mais en tout cas cela fait plaisir de voir des confrères écrire avec autant de constance ce qu’ils pensent du monde! Merci pour le lien sur notre blog et à bientôt.

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