Saisir l’instant….où tout peut basculer
Fugacement une petite voix me chuchote: « Ne touche pas à ce roman! Depuis 2002 la courbe d’intérêt baisse correlativement avec le nombre des tirages de ses livres en France …. » – mais je suis resté sourd. Bernard Cohen traduit bien et le sujet ….une histoire d’amour sur fonds de Berlin (et l’histoire d’Allemagne)…était censé de me faire du bien…
Finalement – et c’est suffisamment rare pour le souligner – le livre de Douglas Kennedy m’est tombé des mains à la page 221…..après 190 pages d’étalement chewing-gum de biographie, de pensées philosophico-blabla à 30 sous, d’une platitutude étonnante, avant de virer dans un roman d’amour de gare sans sel, sans nuances, avec des reflexions d’américain naifs sur Berlin, les allemands de l’est/de l’ouest…..
Quand la belle Petra (traductrice !!!) – qui a tant parlé de « (s)ma petite vie insignifiante » lors du premier vrai rdv. (« Mais elle intéresse, moi! dit-il« ) …disparaît d’un coup pour revenir au petit matin à sa porte « Ne me laisse pas, a-t-elle murmuré. Ne me laisse jamais. » (p. 212) (le lecteur sait que le cher Thomas va la laisser certainement…..vu que le roman est un flash-back et qu’il vit seul!!….). C’en était de trop.
Donc j’ai laissé tomber, près une première série de « Je t’aime » « je t’aime aussi », « Ich liebe dich » et autre « C’est toi? C’est moi. Viens plus près... » . ….faire l’amour « cette fois-ci avec moins de hâte, plus attentifs à notre plaisir respectif et partagé…..c’est tellement….ah, j’ai failli dire « révolutionnaire », mais ça ferait trop communiste! Pourtant c’est le mot. Révolutionnaire. Parce que ce que j’éprouve maintenant pour toi, pour nous, c’est comme un nouveau pays….. » (p. 217)
N’est pas Christophe Colomb qui veut!
http://www.douglas-kennedy.com/site/accueil_douglas_kennedy_&1.html
Cher Bernhard,
En parcourant mes mails, je suis tombé sur ton blog (c’est ça non?) et ma curiosité évidemment s’est mise en quête de quelques uns de tes nombreux et intéressants commentaires. Alors moi qui ai eu depuis le début une grande méfiance vis à vis de ce mercenaire de la littérature facile, je n’en n’ai lu aucun et me garde de commentaires mais je trouve ta critique délicieusement adressée – pusse-t-il lire un jour ta prose qui a une hauteur qui peut être lui serait inaccessible ?? en tout cas bravo pour ce « recallage » bien senti !!
Un talent ….
tschuss
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en fait c’est en ouvrant un lien LinkedIn que je suis tombé sur ton blog …
bien à toi
Jean-Francois
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