Depuis Noël 2010 (sic!) le livre prenait de la poussière dans nos rayons. Toutefois, A. l’avait lu et aimé …sans plus…là, je ne sais pourquoi, je l’ai pris, entamé et …..adoré.
J’ai attendu au cours des derniers jours quasiment avec impatience mon heure de lecture – qui démarre toujours vers 22h /22h30, après la fermeture de l’écran de mon PC et la période tampon entre boulot & repos.
…pour, une fois ouvert le livre, me plonger dans une langue inventive, colorée, poétique et qui va droit au but … Je n’ai auparavant jamais rien lu de Véronique Ovaldé, et ce premier voyage dans un pays (de conte) à l’accent mexicain, mais certainement nulle part vraiment reconnaissable, m’incitera certainement de me plonger dans d’autres livres de cette auteure.
J’y ai trouvé un zeste d’Almodovar (ces histoires de femmes, les liens souterrains entre les générations, les filiations compliquées, les âmes et amours purs, les couleurs….). Vera Candida, à 15 ans et enceinte, part de l’île Vatapuna pour Lahomeria, une grande ville…ou elle va refaire sa vie ou plutôt la prendre en main, rencontrer le journaliste Itxaga, ….retournera-t-elle à Vatapuna pour panser des plaies, faire la paix avec son passé?
« Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d’une comète. » (p. 227)
Véronique Ovaldé arrive à suggérer des événements terribles, jamais elle ne les élude, préferant décire leur incidence sur la vie des divers acteurs. On peut, tel un conte, lire les pages à haute voix, ce qui souligne le côté oralité du récit…La fin résonne encore en moi.
Coquecigrues et ima-nu-ages 