UN conte de Noël
Desplechin s‘approche de plus en plus d’un cinéma pour un public
large. On est loin de la période parisianisante et intellectuelle des « Sentinelle »
ou « Comment je me suis disputée….»
Film chorale mais pas de facture classique, il nous étonne avec
ses choix de mise en scène (tout y passe: le genre hollywoodien, la caméra à l’épaule,
les marionettes, le faux documentaire, les crises genre Bergmann…et cela avec
un sujet à « dormir debout » (sur fond de famille éclatée et en dé- et récomposition la recherche d’un
donneur de moelle épinière pour une greffe – il a osé)
Excellent film, parfois drôle, dur, dérangeant, tendre et violent,
ouvert (l’histoire de la famille et les histoires des individus restent
ouvertes), conte aussi, un vrai plaisir intellectuel et sensoriel qui donne
envie de revoir le film, de saisir les mots devenus chair mais mal perçus dans
la salle clair-obscure
J’ai trouvé lumineuse (une nouvelle fois) Chiara Mastroianni
Le seul b-moll peut-être – je n’étais pas ému…, juste le plaisir
intellectuel, la joie de voir cet agencement culotté des scènes, des histoires
vraiment réussi. Et je reste toujours perplexe quant à un personnage (la soeur/fille)
Deux critiques antagonistes dans :
http://www.benzinemag.net/2008/05/27/un-conte-de-noel/
Sinon comme d’hab’
http://cinema.fluctuat.net/blog/30794-un-conte-de-noel-desplechin-fait-du-desplechin.html
http://journal-d-une-lectrice.over-blog.net/article-19856171-6.html
http://www.cahiersducinema.com/article1614.html
[et qui
veut savoir un peu plus sur la making of : voir l’excellent interview avec
Desplechin dans les Cahiers du Cinema du mois de juin – on ne voit plus le cinoche
avec les mêmes yeux après)]