Cormac Mc Carthy
Je suis en train de lire « The road » de Cormac McCarthy.
J’ai « découvert » cet auteur l’année dernière avec un court roman dont peu après les frères Cohen ont acheté les droits » No country for old men » – et on n’en a pas mal parlé lors du dernier festival de Cannes.
(lien du trailer: http://www.dailymotion.com/video/x2eur3_no-country-for-old-men-trailer_shortfilms)
Un peu plus tard, touché par cette vision poético-cruelle des States reculées d’aujourd’hui j’ai dévoré le roman » All the pretty horses » (..de si jolis chevaux »)…et me voilà plongé dans un monde apocalyptique…un homme qui traverse un monde recouvert de cendres, battu par la pluie, par la neige, gris, accompagné de son fils.
Le roman a reçu le Prix Pulitzer.
Roman d’anticipation, roman biblique (bcp de références à l’Ancien Testament), genre Becket (Godot n’est pas loin) ou les premiers romans de Paul Auster, mais en plus hypnotique (à cause de l’horreur?). D’autres critiques pensent que le roman ne dépasse pas le livre pour jeunes (trop schématique le monde des « bons » et des « méchants » (à la Mad Max).
Ce ne sera probablement pas un succès de librairie en France (le livre est sorti en Allemagne au mois de mars 2007 avec un succès moyen) – il est trop mélancolique, triste, desenchanté (qui veut lire un roman ou un homme porte un flingue avec deux balles dans son pistolet – devinez à qui sont destinées les balles pour le cas ou:
(« He watched the boy sleeping. Can you do it? When the time comes? Can you? ……..What would you do if I died? – If you died I would want to die too. – So you could be with me? – Yes. So I could be with you. – Okay »).
Après des « saynètes » de ce type, on part à la dérive reflective….on est tellement bien dans notre duvet quotidien qu’on oublie les ratés du genre humain, les bons, les méchants…on ne les distingue pas toujours…
Un autre regard – partagé – sur ce roman (qui n’est pas encore traduit en France – mais je pense que cela ne va pas tarder):
et pour ceux qui préfèrent l’allemand: